La compagnie pétrolière chinoise Sinopec, qui avait remporté le projet pour l'augmentation du taux de récupération du pétrole brut sur le gisement de Zarzaïtine, semble traîner la patte, selon des informations recueilles à In Amenas, lors de la visite que le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a effectuée dimanche. C'est en début de soirée de dimanche et lors de la présentation de l'état d'avancement de l'EPC du centre de production huile qu'il a été constaté que la compagnie chinoise avait du retard sur ses engagements, même si elle a déjà effectué des investissements de près de 194 millions de dollars jusqu'à présent qui lui ont permis quand même de réaliser un gain de près de 117 millions de dollars. Si l'annulation du contrat n'est pas encore à l'ordre du jour, Sinopec pourrait être rappelée à l'ordre par Sonatrach pour accélérer les travaux et s'investir technologiquement. Selon un responsable de Sonatrach chargé du partenariat, on ne peut être négatif pour demander l'annulation du contrat, car l'investissement a été fait, mais sur le plan technologique, on n'a rien vu encore. Sur les 41 puits prévus qui ont été forés, il y a un retard dans les travaux d'injection de l'eau (11 000 m3 au lieu de 25 000 m3 par jour). Un contrat pour la réalisation d'une nouvelle unité d'injection d'eau (18 000 m3) a été signé au mois de juin 2008 pour un nouvel investissement de 143 millions de dollars. Le projet prévoit aussi le renouvellement des installations de surface. Des objectifs importants pour le rendement du gisement tardent à se concrétiser, selon un cadre de Sonatrach. A la fin de la présentation, le ministre de l'Energie a indiqué à la presse qu'une décision sera prise après étude complète du dossier. Le plus important dans le projet est l'apport technologique du partenaire. Le projet qui a été attribué à Sinopec le 1er octobre 2002, après un avis d'appel d'offres, vise à augmenter le taux de récupération des réserves d'huile du gisement de Zarzaïtine par la réalisation d'un grand programme de travaux qui prévoit le forage d'une quarantaine de puits, la construction de nouvelles installations pour l'injection d'eau et la production de pétrole et un projet d'injection de gaz miscible. Le contrat est entré en vigueur au mois de mai 2003 pour 20 ans. L'objectif est de récupérer près de 70 millions de barils de pétrole (récupération de 3% sur 340 millions de mètres cubes en place) sur les réserves du gisement. Le partenaire ne peut prétendre à une part de la production si les objectifs ne sont pas atteints selon le contrat. Un autre projet pour la région d'In Amenas a été visité. Il s'agit de l'extension de la centrale électrique d'Alrar. Elle doit pallier au déficit électrique que connaissent les infrastructures pétrolières des régions d'In Amenas, Alrar et Ohanet et alimenter les projets futurs de Zarzaïtine et de Tinrhert. D'une capacité de 56 MW et d'un coût de près de 91 millions d'euros, elle doit être mise en service au premier trimestre 2011. Le complexe gazier d'Alrar produit 24,8 millions de mètres cubes par jour, 2900 t de condensât par jour et 2500 t de GPL par jour.