La cour d'appel s'est penchée hier sur une affaire de trafic de drogue qui a constitué le thème principal des discussions sur la place d'Oran, suite à la diffusion par l'ENTV du film reportage relatif à l'arrestation des mis en cause au cours du mois de juillet de l'année dernière. Quatre parmi les neuf présumés accusés, dont une femme, ont été interpellés lors d'une descente opérée par les enquêteurs de la police, et qui a ciblé une habitation collective sise dans le populeux quartier de St Pierre. Au total, c'est une quantité estimée à 120 grammes de résine de cannabis, des comprimés psychotropes ainsi qu'une somme d'argent d'un montant de 14 000 dinars qui ont été saisis lors de cette opération « coup de poing ». En se relayant à la barre, les présumés accusés ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux en argumentant leur défense par le fait que « les stupéfiants trouvés en leur possession étaient destinés à leur usage personnel ». Ils ont nié être des membres d'un réseau de trafic de drogue. Notons que quatre inculpés, dont la femme, ont été condamnés chacun en première instance par le tribunal de Seddikia à une peine de 10 ans de prison ferme. Les cinq autres ont bénéficié de l'acquittement. Hier, le représentant du ministère public a mis en évidence leurs respectives déclarations contradictoires par rapport à celles qu'ils ont formulées lors de l'enquête judiciaire avant de requérir le maintien des peines initiales pour les quatre prévenus et des peines de prison ferme pour les cinq autres relaxés en première instance. L'affaire a été mise en délibéré.