La Cour d'appel d'Oran s'est penchée, hier, sur l'affaire relative au démantèlement d'un réseau spécialisé dans le trafic de cocaïne. Pour rappel, 138 grammes de cocaïne ont été saisis par les enquêteurs de la police judicaire le 12 septembre dernier, dans la station balnéaire Coralès. Se basant sur les dénonciations des premiers inculpés arrêtés et sur les noms figurants sur un carnet d'adresses, les enquêteurs de la police ont procédé à l'arrestation de quatre autres mis en cause dans ce trafic. A l'issue de l'audience préliminaire, qui s'est tenue au niveau du tribunal de Aïn El Turck, des peines de prison ferme de 5, 10 et 12 ont été prononcées contre les accusés. Le parquet a fait appel et les inculpés ont comparu, hier, pour la seconde fois. Le coup de théâtre a été caractérisé par le subit revirement du principal accusé, qui a tenté de disculper ses coïnculpés. « Ces personnes n'ont rien à avoir avec cette affaire », a-t-il déclaré en substance. « Vous souhaitez libérez votre conscience ? », a fait remarquer le président avant de souligner : « Ils ne sont pas là par hasard. » G.M. a cependant reconnu à la barre qu'il « fourguait 1 grammes de cocaïne entre 4 000 et 6 000 dinars, selon la tête du client » L'un des prévenus, B.H., déclare : « Je pratique du sport depuis mon enfance et je suis d'une famille bien connue à Oran, dont les membres sont tous des sportifs. Je n'ai rien à avoir avec cette affaire. » Le représentant du ministère public l'interrompt : « Maradona est aussi un grand sportif ! ». L'avocat général a également souligné en substance, dans son réquisitoire, « les graves conséquences engendrées par ce genre de trafic sur la population et sur l'économie nationale ». Il a conclu en requérant une peine de 15 ans de prison ferme pour chacun des trois principaux accusés et 12 ans d'emprisonnement pour les autres. Au terme des délibérations, la Cour d'appel a prononcé le maintien des peines pour tous les prévenus, à l'exception de B.M.H. qui a été condamné à 10 ans de prison ferme et à la saisie de son véhicule. En première instance, ce prévevenu avait écopé de 5 ans de prison ferme.