Pour faire valoir leurs revendications, 143 pharmaciens sur les 203 que compte la wilaya de Annaba ont observé hier une journée de protestation. Par ce débrayage, ils exigent en particulier la réhabilitation de trois de leurs collègues qui ont été, selon eux, sanctionnés arbitrairement par la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS). Avant d'entamer sa grève de solidarité, le collectif des pharmaciens contestataires a, dans une correspondance adressée au wali de Annaba, demandé la levée de la décision unilatérale relative à la résiliation de la convention de trois de leurs confrères. Depuis, rien n'a été fait malgré les promesses. L'intervention bienveillante du Conseil de déontologie médicale qui incarne l'autorité locale n'a pas été suffisante pour venir à bout de l'attitude de la CNAS, en imposant, selon les pharmaciens mécontents, des sanctions illégales. « Cela risque d'accentuer les conflits et d'aboutir à une rupture avec les partenaires pharmaciens qui deviennent des protagonistes », ont ajouté les pharmaciens. « Avec la participation de l'environnement économique et social sans exclusion, la sécurité sociale est un acquis qu'il faut préserver », estiment-ils.