« Le parc logements dans la wilaya de Tiaret a atteint 151 851 unités (tous types d'habitat confondus) et le TOL (taux d'occupation par logement) est passé de 5,80 à 5,53 en 2007 pour retomber à 5,40 en 2009, une fois les programmes achevés », a fait savoir M. Abdelaziz Tayar, directeur du logement et des équipements publics lors de son passage au forum de la presse organisé par Radio Tiaret. Le DLEP a estimé que l'habitat rural, de par les spécificités locales de la région, a connu un extraordinaire boom et une large adhésion des ruraux pour ce programme. Bien plus, dira-t-il, ce type d'habitat a transformé le visage du monde rural. Un entrain qui a permis jusque-là de satisfaire 80% de la demande sans cesse croissante. Cela n'est pas, bien sûr, sans susciter un mercantilisme qu'on devra combattre pour mettre fin à l'anarchie et à la cupidité, explique-t-il. Cela passe par des décisions brutales et irrémédiables. 21 209 unités sur les 35 189 programmées ont été réalisées au titre du programme présidentiel. 2 500 unités de type rural restent à lancer durant le premier trimestre 2009 et 3 000 autres de type social locatif à l'indicatif de l'OPGI. Bien que les objectifs auraient été atteints et qui placent, de facto, Tiaret au 5e rang à l'échelle nationale, il reste le programme ancien lié au logement social participatif. Un programme qui continue de susciter des mécontentements sporadiques des souscripteurs et une grogne sourde que le membre de l'exécutif impute à cette erreur fatidique des partis en conflit (promoteurs/souscripteurs) qui croyaient se permettre des duplex à 70 millions. Il y a, à ce titre, renchérit-il, une reprise dans certains programmes comme pour les 150 logements LSP de « Trig El Beidha » qui ont fait couler beaucoup d'encre. Pour les programmes nouveaux, toujours dans le cadre du LSP, il y a manifestement une meilleure lisibilité car, en plus des aides relevées pour les souscripteurs, il y a abattement sur la concession de terrain et exonérations dans l'IBS et l'IRG pour les promoteurs. Des mesures qui semblent donner leurs fruits. Dispositions et engouement qui ne vont pas avec le laxisme et le retard dans l'exécution de programmes, ce qui impliquera, en cas de besoin, résiliation aux torts exclusifs des entreprises défaillantes et saisine des tribunaux. Les souscripteurs devront, à tout le moins, exiger le VSP (vente sur plan) avec acte notarié. Le DLEP a fait savoir que 830 habitations, situées dans huit communes du sud et sud-est de la wilaya, déclarées officiellement sinistrées du fait des dernières intempéries, ont été expertisées par les trois centres techniques de contrôle de la construction et qu'à ce titre et après balayage, des fiches de synthèse ont été élaborées concernant chacune des habitations touchées selon un ordre de classement décroissant. L'on apprendra ainsi que neuf habitations (deux classées orange 4 et 7 au rouge) vont être démolies. 371 classés VI ne nécessitent pas d'interventions techniques alors que pour les 450 autres (343 V2 et 107 V3) restent concernées par des aides variant de 15 à 30 millions de centimes. Le responsable concerné a fait savoir, dans la foulée, que les bénéficiaires ont le choix, soit de reconstruire ou réaménager eux-mêmes leurs habitations, soit de confier les travaux à un tiers. Dans les deux cas, les frais restent à la charge de l'Etat. Pour rappel, aux sept communes relevant des daïras de Aïn Kermès et Aïn Dheb, une autre commune, la huitième (Naïma), a été adjointe à la liste initiale. Dans une précédente édition, le directeur de la planification, M. Seghier Mohamed, a fait état de dégâts estimés à 380 milliards. Dégâts concernant les travaux publics, l'hydraulique, l'agriculture et l'habitat.