Depuis la réplétion en eau enregistrée en avril dernier, à la faveur d'une importante pluviométrie, le barrage de Hammam Grouz, situé à Oued Athménia, constitue un souci permanent pour les responsables du secteur de l'hydraulique de la wilaya de Constantine. Selon un document établi par une commission de l'APW, ce barrage, d'une capacité de 45 millions de mètres cubes, aurait atteint, ces derniers mois, un volume de 44,5 millions de mètres cubes, un taux de remplissage enregistré pour la première fois depuis sa mise en service en 1987, et qui lui a été finalement fatal puisque de nombreuses fissures sont apparues dès lors au niveau de la structure, occasionnant d'importantes déperditions en eau. Cette perte préalablement estimée à 1,5 m3/s avant l'intervention, ces derniers mois, d'experts algériens et étrangers qui ont procédé au colmatage des craquelures, a permis de réduire de 70% les fuites d'eau. Mais bien que ces dernières n'excèdent pas les 200 l/s, le problème de l'écoulement d'eau persiste au niveau de ce barrage dont le taux de remplissage est toujours aussi considérable, eu égard à l'importante pluviométrie enregistrée durant les deux derniers mois de l'année en cours. Pour d'aucuns, son remplissage permettra, d'une part, de tester l'efficacité des matériaux utilisés pour colmater les brèches, mais pourrait engendrer de nouveaux dégâts au bâti, d'autre part, d'autant que les fuites d'eau n'ont pas été définitivement interrompues. Ainsi, qu'il soit vide ou bien rempli, le barrage de Hammam Grouz, qui approvisionne actuellement la ville de Constantine à raison de 460 l/s, suscite, dit-on, l'inquiétude des experts et des responsables du secteur de l'hydraulique, d'autant que son exploitation représente 26% de l'ensemble des ressources utilisées. Cela étant, la ville du Vieux-Rocher reçoit 36 millions de mètres cubes/an, soit 96 582 m3/ jour avec un déficit estimé à 10% en dépit de l'apport de la nappe de Boumerzoug (482 l/s) et de Hamma Bouziane (900 l/s).