A la faveur de la mise en service des deux pompes (utilisées alternativement) de la mégastation de pompage du barrage de Béni Haroun, ce dernier est actuellement à la cote 185 qui équivaut à un volume emmagasiné de 530 millions de m3 d'eau. Des potentialités largement suffisantes pour maintenir la capacité maximum des 33 millions de m3 au niveau du barrage-réservoir de Oued Athménia, sachant qu'actuellement, la cadence de traitement, à partir de la station de Oued Athménia vers les 5 communes du sud de la wilaya de Mila et le Constantinois, est de l'ordre de 200 000 m3. Les 10 localités du nord de la wilaya concernées par l'apport de Béni Haroun sont alimentées par la station de Aïn Tinn qui traite un volume de 43 000 m3/j. « Pour pallier aux carences nées d'un réseau de distribution vétuste et sous-dimensionné et remédier aux fuites récurrentes, la direction de l'hydraulique a lancé des opérations de rénovation du réseau d'AEP au niveau de Mila-centre, Grarem Gouga, Sidi Merouane, Zeghaïa et Ahmed Rachedi, a indiqué un responsable du secteur. Des actions similaires seront menées au profit d'autres localités, car il s'agit « d'élargir l'impact sur l'ensemble des agglomérations touchées par l'apport de Béni Haroun », a-t-il expliqué. Il y a lieu de souligner que des chasses d'eau sont opérées en fonction de l'importance des crues. Une mission dévolue à un bureau d'expertise français chargé du remplissage du barrage et qui aura, en plus, l'avantage de sécuriser les riverains de Mechta Bouksiba (wilaya de Constantine) implantés en amont contre la montée des eaux. STEP et périmètres d'irrigation En plus de son rôle de protection contre les crues des infrastructures se trouvant en aval et l'alimentation de 6 wilayas en eau potable, le plus grand complexe hydraulique national a aussi pour vocation l'irrigation d'environ 30 000 ha de terres agricoles répartis sur Chemarra et Aïn Touta, en plus de 8 000 ha pour les plaines de Téleghma et Oued Seguene. Pour ce qui concerne le périmètre d'irrigation de Téleghma et Oued Seguene, le projet est en cours de lancement et a pour maître de l'ouvrage délégué par le ministère des Ressources en eau, l'Office national d'irrigation de drainage (ONID). A noter qu'après l'assèchement total du barrage Hammam Grouz de Oued Athménia, au mois de juillet 2007, pour cause de cisaillement de son tapis argileux initial et sa réparation en trois points aux mois de mai et juin 2008 par une entreprise algérienne, cette infrastructure sera remise ne exploitation et renforcera l'AEP de Oued Athménia, Aïn S'mara et Constantine. Les retenues collinaires de Oued Endja et Benyahia Abderrahmane permettront, à leur tour, l'irrigation de périmètres agricoles limitrophes et profiteront aux agriculteurs qui sont en voie de se constituer en association. Dans le cadre, enfin, de la protection du barrage Béni Haroun, des stations d'épuration (STEP) sont en cours de réalisation. A l'image de la STEP de Sidi Merouane. Cette dernière, qui sera dotée, à l'horizon 2015, d'une capacité de traitement de 137 000 équivalent habitant (EQH) et qui englobe, outre la localité de Sidi Merouane, celles de Mila et Grarem, est en cours d'achèvement et entrera en exploitation dans deux ou trois mois. Des installations du même type seront lancées en cours d'année à Ferdjioua, Zeghaïa et Oued Endja, alors que deux STEP sont annoncées à Rouached et Boughardayen, dans la commune de Amira Arrès.