Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région, ces dernières vingt-quatre heures, ont engendré des dégâts matériels importants, notamment dans la ville d'Azeffoun, à une soixantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. Tizi Ouzou. De notre bureau Outre les éboulements signalés ça et là dans la ville, le mur de clôture du port d'Azeffoun s'est effondré sur 10 m, dans la matinée d'hier. Selon la cellule de communication de la Protection civile, l'effondrement du mur en question a engendré la fermeture de la RN24 reliant la ville de Tigzirt à celle de Béjaïa via le littoral. Contacté pour un éventuel bilan suite aux intempéries au niveau de sa circonscription, le chef de la daïra d'Azeffoun n'a pas jugé utile de parler des dégâts enregistrés. Au contraire, il dira : « Il n'y a rien pour l'instant. Tout va bien... », comme si rien ne lui avait été signalé par ses services. La placette du port était carrément inondée ; tout accès même aux alentours de l'infrastructure portuaire était impossible. Les conduites d'évacuation des eaux usées ont débordé sur la route. Les travailleurs de la mairie ont tenté de dégager la voie d'accès, en vain, puisque les fortes pluies torrentielles ne cessaient de tomber, sans discontinuité, tout le long de la journée d'hier. Des engins de travaux publics ont été mobilisés par l'APC pour déblayer les allées dans l'enceinte du port. « Depuis les premières heures de la matinée, on est sur le terrain pour essayer de débloquer la situation. Il y a énormément de dégâts occasionnés par les fortes chutes de pluie qui n'ont pas cessé depuis vendredi soir », a souligné M. Sini, adjoint du président de l'APC, qui appréhende d'autres inondations d'autant plus que les services de la météorologie annoncent d'autres journées pluvieuses. Par ailleurs, des infiltrations des eaux pluviales ont été signalées dans plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'image de Tamda (commune de Ouaguenoun), Draâ Ben Khedda et Tigzirt où des locaux commerciaux sont inondés dans cette ville côtière. Dans la daïra de Bouzeguène, des élèves du premier palier de l'enseignement n'ont pas eu cours ; ils ont été renvoyés à la maison par le responsable de leur établissement. Et pour cause, leurs classes ont enregistré d'importantes infiltrations d'eau. A Boukhalfa, à quelques encablures seulement à l'ouest de la villa de Tizi Ouzou, les citoyens ont investi la rue pour protester contre « les promesses non tenues des pouvoirs publics » quant au lancement des travaux de viabilisation de leur cité. Les habitants de ce quartier, ayant constaté, ces derniers jours, des infiltrations d'eau à l'intérieur de leurs maisons, ont procédé à la fermeture de la route desservant l'université et la cité sociale de Boukhalfa. Sur un autre volet, notons que les collectivités locales sont sur le pied de guerre, notamment dans les régions de la Haute Kabylie où l'on appréhende, chaque hiver, les fortes chutes de neige qui avaient plongé, l'année dernière, plusieurs villages dans l'isolement. « L'APC a pris toutes les mesures nécessaires pour faire face à d'éventuelles fortes chutes de neige. Nous avons réquisitionné tous les engins des travaux publics comme nous avons aussi mis en place une permanence au niveau de la mairie », a souligné le président de l'APC d'Iferhounene, une commune perchée à plus de 1000 m d'altitude. En somme, les villageois redoutent, encore une fois, l'enclavement en Kabylie.