Toufik Khelladi, ancien haut cadre de l'APS et ex-directeur de la communication au niveau de la présidence de la République en 2006, a été installé hier dans ses nouvelles fonctions de directeur général de l'ENRS, en remplacement de Azzeddine Mihoubi, nommé secrétaire d'Etat chargé de la communication auprès du Premier ministre. M. Khelladi est connu pour ses grandes qualités humaines et professionnelles. Il aura la lourde tâche de poursuivre la grande transformation de la Radio nationale et de consolider son rôle de service public. Depuis le début de l'année 2005, la Radio nationale algérienne a décidé, durant le passage remarqué de Zouaoui Benhamadi, de moderniser ses locaux avec la numérisation et l'informatisation de tous ses centres, dont 30 radios locales. Elle se fixe pour ambition d'améliorer le contenu des programmes des chaînes nationales, régionales et thématiques, des programmes centrés sur des émissions de plus en plus interactives capables de susciter l'intérêt des jeunes. Ce genre d'auditoire est très branché sur les chaînes sur internet et qui concurrencent ouvertement la Radio nationale. La radio s'est affichée aussi sur le web en relookant son site permettant de capter ses émissions via le net. Les grandes chaînes nationales vont donner priorité au direct et produire davantage d'informations pour séduire le maximum d'oreilles, comme c'est le cas actuellement à la Chaîne III. La radio algérienne doit aussi s'ouvrir sur la société en donnant la parole aux auditeurs. Comme dans certaines émissions diffusées de nuit à la Chaîne II et III. Ce genre d'émissions est un trait d'union entre l'auditeur et la radio et un facteur de fidélité. Le gouvernement espère, à travers les initiatives prises, de renforcer l'audience. Mais au-delà des ambitions, il y a des buts à atteindre : le développement des écoutes de la FM, la révision de la politique de recrutement, la mise en place d'un plan de gestion des carrières et d'une politique rationnelle de la gestion des cadres et, enfin, doter la radio de son propre centre de formation. Dans une déclaration à la presse, M. Khelladi qui a eu un riche parcours en tant que journaliste s'est dit « très honoré de la confiance placée en lui ». Conscient des défis à relever, il a assuré qu'il ne ménagera aucun effort pour « continuer à donner à la radio toute la place qu'elle doit avoir dans l'espace médiatique national en mobilisant toutes les potentialités existantes et en concrétisant le programme de développement tracé par les pouvoirs publics et qui prévoit, entre autres, la construction d'une nouvelle « maison de la radio ».