Durant deux jours, mardi et mercredi, l'hôtel El Aurassi a abrité une rencontre internationale sur le marketing sportif et communication, organisée par RH Communication, sous le parrainage du Comité olympique algérien. En prononçant son discours de bienvenue, l'organisateur, Rachid Hessas, a précisé que « Ces Journées sont une ouverture et un partage d'intelligence qui permet à la communication dans le sport d'avancer ». Le président du COA, Mustapha Berraf, lui emboîtera le pas en ajoutant : « Nous savons que le sport est devenu un puissant vecteur de communication et que nous, en tant que dirigeants sportifs, sommes conscients que les organisations que nous pilotons ne peuvent survivre sans communiquer. C'est la raison pour laquelle toutes les organisations sportives doivent inclure dans l'immédiat ces concepts de communication et de marketing dans leurs structures. » Malheureusement, la réalité a voulu que cette rencontre, spécialement intéressante pour ces organisations sportives, se soit déroulée en dehors de l'aspect protocolaire et d'inauguration, en présence de pas plus de 4 représentants de fédérations et d'un seul club, la JSK, pour ne pas le citer. Toutefois, la salle était assez garnie d'étudiants en communication et marketing, d'experts en la matière, de représentants d'entreprise et de quelques journalistes qui ont suivi avec intérêt les interventions et les débats fructueux. Que ce soit Nacer Gasmi, universitaire de Bourgogne, dans sa communication « Pourquoi les entreprises s'intéressent au sponsoring sportif ? » ou Gabriel Bartolini, fondateur de African Football Factory, intervenant sur le sujet « Enjeux : gagner certes, mais gagner quoi, image ou notoriété », ils ont chacun pour sa part donné des conseils pour réussir le sponsoring ou comment concilier les aléas du sport et le succès en marketing. Sidi Saïd Nassim (pilote) se basant sur sa propre expérience relèvera les dysfonctionnements des outils de promotion du sport sur le marché algérien. Quant à Abdenour Nouiri, ancien journaliste et consultant, il brossera un tableau noir de la communication dans le football national. Il apportera quelques conseils, toutefois en l'absence des dirigeants concernés. D'autres intervenants ont donné les exemples de leurs structures, tels Corinne Gensollen, directrice des opérations de l'O Marseille ou Stéphane Devergies, directeur commercial du pôle sport de TF1, qui ont respectivement démontré que le sport est un vecteur de communication important pour les entreprises ou comment optimiser les recettes publicitaires en télévision et pour s'adapter à une offre TV. La dernière journée de cette rencontre a été marquée par les communications de Stéphane Martin, directeur délégué du Syndicat français de la publicité télévisée et de Matthieu Bourgeois, avocat du barreau de Paris, portant sur l'aspect juridique sur la publicité ou l'utilisation de l'image des sportifs. La partie relative aux médias et au sport a été abordée par Alain Barbier, Pdg de Vision Grand Large et Michel Naït Challal, journaliste à l'Equipe, donnant un aperçu sur le traitement de l'information et de la publicité sportive dans la presse. En somme, une véritable leçon qui devrait servir à tous les acteurs du mouvement sportif d'accorder leurs violons en ce qui concerne ce sensible aspect communicationnel. Enfin, il serait juste de rappeler que profitant de ces journées internationales sur le marketing sportif et la communication, les dirigeants de l'O Marseille ont ouvert une boutique à la rue Mouloud Zadi, proche de la rue Didouche Mourad, pour créer un point de rencontre à tous les supporters algériens de ce club marseillais.