Tout en donnant ses directives aux militants et membres dirigeants du parti pour préparer le terrain à la campagne électorale, le secrétaire général du FLN soutient que le président a besoin d'une autre « mi-temps » pour mener à bout son programme de développement initié depuis 10 ans. La machine électorale du Front de libération nationale est graissée pour prendre son chemin sur les rails de l'élection présidentielle de 2009. Le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, a donné hier le signal de départ pour préparer le FLN à prendre les commandes de la campagne électorale devant hisser le candidat Abdelaziz Bouteflika à un troisième mandat présidentiel. « Comme il a été à l'avant-garde du projet de révision de la Constitution, le FLN conduira la locomotive de la prochaine échéance électorale », a souligné le SG du FLN devant les membres de la commission de coordination réunis à l'hôtel Erriadh. Insistant sur le poids politique du parti, M. Belkhadem affirme – comme pour réfuter toute perte de terrain sur la scène après le rebond offert au RND par la désignation de son SG au poste de chef du gouvernement puis de Premier ministre – que « le FLN continue de diriger la vie politique dans le pays. Tout le monde reconnaît la force de proposition et d'action de notre parti ». M. Belkhadem affiche fièrement que « ceux qui, par leurs discours, ont semé le doute sur la faisabilité d'une révision de la Constitution n'avaient pour seul but que de déstabiliser notre parti et faire douter sur sa capacité à prendre des initiatives sur le plan politique… le temps nous a donné raison et la révision a été adoptée par une majorité écrasante. C'est ce qui, aujourd'hui, nous donne le droit d'être à l'avant-garde de l'échéance électorale prochaine en commençant par gagner la candidature du président du FLN à briguer un troisième mandat et en menant campagne pour lui ». M. Belkhadem appelle à la mobilisation de toutes les kasmas et cellules du parti, mais aussi toutes les organisations de masse pour les prochaines élections. « Il faut garantir un taux de participation très élevé », dit-il. Tout en donnant ses directives aux militants et membres dirigeants du parti pour préparer le terrain à la campagne électorale, le secrétaire général du FLN soutient que Abdelaziz Bouteflika a besoin d'une autre « mi-temps » pour mener à bout son programme de développement initié depuis 10 ans. « Cela nous permettra d'appréhender avec sérénité toutes les difficultés qui peuvent être engendrées par la crise », dit-il. Pas de division au sein du parti Continuant à vanter les qualités de la machine FLN, M. Belkhadem assure que le parti n'est pas prêt à entrer au musée. « Les rangs du FLN sont soudés et sa parole est unifiée », indique-t-il pour réfuter l'existence d'une quelconque division au sein du parti. Les voix de la discorde qui ont secoué l'équilibre du FLN depuis plus d'une année se sont tues aujourd'hui, après que les enjeux soient devenus clairs et qu'une nouvelle mission est venue garnir le plan d'action du parti. Fidèle à ses modes de fonctionnement édictés par la raison de la force du moment, le plus vieux parti affiche un front uni pour le troisième mandat. Gagnant l'adhésion de la classe dirigeante, M. Belkhadem lance un message à la base du FLN pour écarter toute velléité d'opposition : « La base du parti est sereine. Il faut soutenir et encourager les militants du parti où qu'ils soient et donner l'occasion aux nouvelles compétences d'émerger. » A signaler que le FLN, qui doit prendre la présidence de l'Alliance présidentielle le 30 du mois en cours, est en phase de préparation de la prochaine session de son conseil national devant aborder la question de la présidentielle 2009. Le FLN a en outre créé une commission chargée de rétablir la situation administrative des biens du parti. Ceci en décidant de la construction d'un nouveau siège, digne du « poids » du parti.