Le groupe américain General Electric (GE Energy) a décroché un important contrat de services, a-t-on appris auprès de responsables de cette entreprise en marge du Sommet de l'énergie qui s'est tenu à Istanbul, en Turquie. Ces responsables n'ont pas donné de détail à propos de ce nouveau contrat dont l'annonce officielle sera faite la semaine prochaine, précisant seulement qu'il concerne une activité du secteur de l'énergie. Istanbul (Turquie) De notre envoyée spéciale Tout porte à croire cependant qu'il s'agit d'un accord contractuel de services (Contractual Services Agreement) pour assurer la maintenance de l'installation et la fourniture des pièces pendant vingt ans qui fait suite au contrat signé avec GE Energy en juin dernier pour la réalisation de la centrale électrique de Koudiet Eddraouch dans la wilaya d'El Tarf d'une capacité de 1200 mégawatts et dont le coût est évalué à 635 millions d'euros. Grâce à cette nouvelle commande, GE Energy, qui totalise près de 70% des turbines à gaz en service en Algérie, renforce sa présence dans ce marché auquel elle s'intéresse de très près au vu de la croissance rapide de la demande qui augmente chaque année d'environ 7%. Selon des estimations du ministère de l'Energie et des Mines, les besoins en électricité de l'Algérie atteindront 14 000 mégawatts en 2010. GE Energy ambitionne de jouer un rôle important dans la réalisation des infrastructures nécessaires pour répondre à cette demande croissante. Ricardo Cordoba, président de GE Energy pour l'Europe de l'Ouest et l'Afrique du Nord, s'est dit « très satisfait » du système algérien d'adjudication qui favorise la transparence. Le groupe n'est pas gêné par la nouvelle réglementation régissant l'investissement étranger en Algérie, qui porte la participation du gouvernement algérien à au moins 51%, a commenté M.Cordoba. « On ne prend que des participations minoritaires. Ce n'est pas notre vocation d'investir. On veut montrer notre engagement à fournir des solutions dans le secteur de l'énergie », a-t-il fait valoir. GE Energy veut s'associer à « la crème » des sociétés d'Engineering, Procurement et Construction (EPC) afin d'offrir de nouvelles technologies et des stratégies adaptées pour répondre aux besoins urgents des Etats en matière d'énergie. D'ailleurs, c'est pour définir une stratégie commune qu'elle a réuni ses partenaires dans le domaine au sommet de l'énergie d'Istanbul. Près de 70 entreprises originaires de 25 pays ont participé à cette rencontre. « Ces alliances sont particulièrement importantes pour satisfaire les besoins des pays en développement d'Europe de l'Est, d'Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient, d'Afrique et de toutes les régions où les projets d'infrastructures contribuent à soutenir une croissance économique forte », a souligné Magued Eldaief, directeur exécutif chargé du partenariat au sein de GE Energy Infrastructure. Selon ce responsable, des entreprises nord-africaines d'EPC se distinguent de plus en plus et pourront plus tard passer entre les mailles de la très difficile procédure de qualification de GE Energy. Il a rappelé que ce groupe s'implique beaucoup dans la formation en Afrique du Nord en intégrant des cadres issus de cette région dans ses programmes Commercial Leadership.