M. Habayeb estime qu'il faut s'attendre à une accélération des activités du groupe américain en Algérie, se refusant, toutefois, à divulguer des informations à ce propos. Le président-directeur général pour le Moyen-Orient du géant américain General Electric, le Libanais Nabil Habayeb, nous a indiqué que le groupe qu'il représente considère l'Algérie comme “un des marchés les plus importants dans toute l'Afrique pour General Electric”. Venu en Algérie pour une réunion avec ses collaborateurs, M. Habayeb a beaucoup insisté, lors de l'entretien qu'il nous a accordé, sur cet intérêt que porte General Electric au marché algérien. “Nous sommes restés en Algérie même dans les années les plus difficiles du terrorisme et notre présence dans le pays remonte à une cinquantaine d'années. Nous sommes là pour durer, pas pour quelques coups et repartir”, dit-il. Ce leader mondial dans plusieurs domaines technologiques, continue ainsi à miser sur le marché algérien et ambitionne de se positionner comme “partenaire stratégique pour l'Algérie”. Les responsables de General Electric semblent donc tabler sur cette “Algérie qui se relève”, comme l'affirme M. Habayeb. Ne tarissant pas d'éloges à l'égard de notre pays, la société américaine, selon notre interlocuteur, a bien étudié le marché algérien ainsi que ses besoins dans ses domaines d'intervention, ce qui l'a amené à proposer une large gamme de produits et d'équipements dans des secteurs aussi divers que l'énergie, l'électricité, la santé, le transport, le traitement et le dessalement de l'eau et même les services financiers. Les projets les plus en vue de General Electric en Algérie sont la station de dessalement de l'eau de mer d'El-Hamma et la joint-venture (Algesco) qui la lie à Sonatrach et Sonelgaz dans le domaine de l'industrie du gaz et du pétrole, notamment l'entretien des trains de gaz naturel liquéfié (GNL). Cependant, estime notre interlocuteur, “il faut s'attendre à une accélération des activités du groupe en Algérie”, se refusant, toutefois, à divulguer plus de détails “pour des raisons de confidentialité”. “Nous avons passé en revue les besoins de l'Algérie et nous proposons des solutions pour chaque type de problèmes”, affirme M. Habayeb, qui indique, au passage, que le groupe emploie actuellement quelque 450 travailleurs en Algérie, dont une majorité d'Algériens. Autre preuve de l'intérêt que porte le groupe pour le marché algérien, le rachat de la société algérienne représentant le groupe auparavant en Algérie et la création d'une entité en propre pour la filiale GE Healthcare, spécialisée dans la fourniture d'équipements médicaux de pointe, tels les scanners et IRM. Interrogé sur les possibles investissements que consentirait son groupe afin d'atteindre un certain taux d'intégration, M. Habayeb relève que “la société observe une veille à ce propos et continue à s'informer sur les potentialités de fabrication de certains composants pour nos équipements”. General Electric adopte la même position concernant les privatisations. Pour le moment, la seule entreprise algérienne qui a intéressé le géant américain, c'est le Crédit populaire d'Algérie. Mais, la commission des soumissions ne l'avait pas retenu. Pour M. Habayeb, l'Algérie peut représenter une part de marché plus importante pour GE. “Nous sommes là pour aider l'Algérie tout en augmentant nos part de marché. Nous sommes pour un partenariat gagnant-gagnant”, conclut le responsable de GE. H. Saïdani