La galerie Ismaïl Samson au théâtre de Verdure à Alger abrite depuis le 19 du mois en cours une exposition de peinture de Dalil Saci. Intitulée « Pigments de la lumière », l'exposition présente au public une cinquante de tableaux inspirés essentiellement de deux thèmes : la lumière et le patrimoine. Pour composer sa toile, l'artiste utilise des photos prises à des moments choisis de la journée, pour ensuite les soumettre à des expérimentations sur ordinateur afin de mettre en relief les couleurs invisibles à l'œil nu. En effet, les toiles de Dalil Saci sont marquées par une richesse chromatique dégageant mouvements et reflets avec ce souci d'équilibre et d'harmonie. « Toutes les couleurs qu'on voit dans mes œuvres trouvent leur origine dans la lumière. Mes compositions reflètent les couleurs contenues dans la lumière et invisibles à l'œil nu. Toutes les couleurs présentent dans chaque tableau sont liées à un moment précis et choisi par moi-même pour prendre une photo numérique », explique l'artiste rencontré sur les lieux de l'exposition. « Je n'introduis par les couleurs dans mes compositions. Je les capte pour ensuite les restituer en usant de quatre logiciels. Le digital a révolutionné la peinture. Comme je suis informaticien, je joue avec l'intensité des couleurs », poursuit-il. Pour l'artiste, chaque couleur est une fréquence ; et sur le plan physique, elle constitue un métal. Comme la nature n'a pas encore livré tous ses secrets, il se lance dans cette conquête de l'invisible pour qu'il soit à portée de l'œil avec ses métamorphoses, ses reflets, brutalité et ses ressacs. La nature est indifférente aux obstacles quand elle exprime son exubérance. Une exubérance qui s'exprime par moments non sans violence tout en dégageant de la beauté, que seule une âme sensible peut capter et apprécier. Une quête inassouvie et sempiternelle qui finit toujours par avoir raison de l'homme, car ce dernier est limité dans le temps.