Attention, le nul enregistré à Alep à l'aller est un résultat piège. Il nous faut impérativement enlevé l'idée que c'est un bon résultat. Il n'y a pas plus mauvais nul en compétition de coupe qu'un 0-0 ». Les propos sont de Kamel Bouacida, le défenseur et capitaine de l'USM Annaba, tenus, hier, à la sortie d'une séance d'entraînement. Le véloce attaquant de l'USM Annaba, Boubakeur Rebih, abonde dans le même sens : « Penser que notre match d'aujourd'hui contre les Syriens serait une balade est une grande erreur. Nous devons travailler pour nous imposer. » De son côté, Henri Dépireux parle de sérieux adversaire à ne pas sous-estimer. Des avis usmistes donnent un air d'appréhension à quelques heures de ce qui semble être une épreuve, mais pas suffisamment pour nuire à la sérénité des joueurs. Unanimement, ils ont affirmé être prêts à relever le défi pour passer à l'étape supérieure de cette compétition de coupe arabe. Sérénité mais aussi solidarité qui donnent au club annabi une assise psychologique certaine, indispensable pour prétendre décrocher un billet pour le prochain voyage dans ce type de compétition. Pour ce match retour, Dépireux se trouve confronté à un véritable casse-tête. Il est partagé entre l'envie de reproduire le onze entrant à Alep et celle d'intégrer d'autres ayant, depuis, prouvé leurs capacités, tout en pensant à sa défense, à laquelle il a inculqué, depuis son arrivée, d'autres notions pour éviter le piège des fautes. Il a le souci de donner à sa formation une tournure offensive. En expérimenté, Dépireux sait que les matches qualificatifs se gagnent d'abord en défense. Il pourra toujours faire appel à l'expérience de ses défenseurs inamovibles, bien en jambes et en tête pour créer un mur infranchissable devant le gardien Gaouaoui très vigilant. Zazou, Bouacida, Remach, Boudjelida, Harkat ont démontré plusieurs fois qu'ils étaient prompts à se convertir en joueurs offensifs. Au milieu du terrain, il pourra compter sur Hamlaoui, Fadiga, Bouchrit, Benhadj-Djillali, Souanga efficaces dans la récupération du ballon. En attaque, le seul problème qui pourrait se poser pour Dépireux, c'est cet embarras qu'il aura au moment de choisir les meilleurs du moment. Il a à sa disposition un stupéfiant Hamidi, qui n'est pas encore arrivé à faire parler la poudre, malgré ses bonnes dispositions techniques, le longiligne Aoudia auteur du but qui aurait pu être celui de la victoire à Tizi Ouzou, Rebih, très opportuniste dans le périmètre adverse, et Athmani, très rapide sur l'aile. Même s'il s'est entraîné avec ses camarades, rien ne dit que El Hadi Adel est rétabli de sa blessure et qu'il pourrait faire sa rentrée. Les Syriens, de leur côté, ne sont pas venus en touristes. Leur gardien de but, Mahmoud Karkar, se fait l'interprète de ses partenaires lorsqu'il affirme : « Nous ne sommes pas venus en touristes à Annaba. Nous avons été bien accueillis par nos homologues de l'USM Annaba. Nous avons été perturbés à l'hôtel où nous étions installés et que nous avons dû quitter pour un autre, présentant de meilleures conditions de séjour. Je connais bien le niveau du football algérien. A mon poste de gardien, je serai un obstacle infranchissable pour la ligne d'attaque de l'USM Annaba qui, je dois le reconnaître, est très bonne. » C'est presque dans le même état d'esprit qu'intervient l'entraîneur roumain de l'Etihad Valéro Tita : « Au même titre que nos adversaires du jour, nous avons une chance de nous qualifier. Le score 0-0 enregistré à l'aller ne signifie rien, si ce n'est qu'il y ait eu une rencontre. Si nous arrivons aux tirs de penalty, nul ne peut prédire qui pourrait se qualifier », a-t-il dit. L'entraîneur roumain comptera sur Gomez, le milieu de terrain vénézuélien, qui n'a pas joué au match aller. Ses partenaires et les dirigeants syriens disent qu'à lui seul ce joueur peut décider du résultat d'une rencontre. Ce à quoi a répondu Kamel Bouacida en affirmant : « Une hirondelle ne fait pas le printemps. »