Les supporters de l'USM Annaba avaient tellement compté sur le succès de leur club que son échec en cette fin de la première manche du championnat de la superdivision fut ressenti lourdement par tous. Ils avaient pourtant cru, au début de la saison, en leur équipe qui, pour eux, allait séduire tous les stades d'Algérie. Force est de constater, plusieurs mois après, que les camarades d'El Haddi Adel sont restés à la porte d'entrée des grands du football national. Le résultat est là. Avec seulement 16 points, une défense parmi les plus perméables du championnat et une attaque cultivant la timidité, l'USM Annaba n'a pas enregistré un seul acquis et encore moins une certitude. Elle n'est pas non plus cet ensemble d'individualités fondues dans un moule collectif promis par Slimani, l'entraîneur évincé huit matchs après le début de la saison. La formation annabie est toujours à la recherche de ses potentialités. Durant ce semi-parcours, elle a rarement atteint le point de l'équilibre entre les compartiments de jeu. C'est dire que la situation n'est pas tellement reluisante pour la formation chère à Abdenour Méribout, président du club. Avec le match nul ramené en début de saison en guise de cadeau d'ouverture des compétitions, tout un chacun des supporters avait cru que la saison 2004/2005 serait être la bonne. Il n'en sera rien. Après avoir donné l'illusion d'une grande équipe, l'USM Annaba sombra corps et âme. La situation imposa aux dirigeants le recours de fait à Kamel Mouassa. C'est à peu près à un même refrain que les représentants de la presse eurent droit quelques heures après l'installation de ce dernier. Une victoire à domicile face au CRB, un nul décroché à Tlemcen et une défaite sur ses bases face à Mascara, Mouassa ne pouvait espérer mieux pour lui permettre de situer les paradoxes que la formation qu'il a prise en charge cultive avec délectation. Tout autant que son prédécesseur dans les mêmes circonstances, Mouassa a déclaré qu'il allait remédier aux lacunes en consolidant les compartiments de jeu comme jamais cela n'a été fait. C'est donc à du « déjà entendu » que les représentants de la presse eurent droit. A l'issue de cette phase aller, l'amère réalité est lisible sur le tableau du classement général. A peine 16 points, une ligne d'attaque très avare en buts et une défense passoire ont caractérisé les résultats techniques de la formation chère à Abdenour. C'est pourquoi, bon nombre de supporters ont estimé que la controverse autour des prestations décevantes, sur sa pelouse et à l'extérieur, de l'USM Annaba n'est plus d'actualité. C'est la même impression qui se dégage dans les propos de Kamel Mouassa. Au lendemain de son échec at home face au Ghali de Mascara, il s'était efforcé de dédramatiser. Pour Mouassa, il s'agit de situer la formation à sa juste valeur en tirant les conclusions utiles pour l'avenir. Selon lui, les raisons à l'origine des mauvais résultats de l'USM Annaba sont multiples. Du mauvais choix dans le recrutement aux fautes des joueurs relevées lors des compétitions, tout a défilé dans les propos de cet entraîneur. Il a parlé de bavures tactiques et de défections individuelles qui se seraient multipliées au gré des rencontres pour se transformer en seconde nature dans l'esprit de certains titulaires. « L'essentiel est de rectifier le tir, d'éviter de retomber dans les mêmes travers et d'élaborer un plan de base pour restructurer l'USMAnnaba à tous les niveaux », a-t-il affirmé comme pour clore le débat sur ce passé proche qui classe l'USM Annaba dans le lot des potentiels relégables.