Lundi prochain, des témoignages inédits sur les premières années du maître. Al'initiative du Fonds Issiakhem, coordonnée par Mme Kabla Djamila Isssiakhem, des héritiers du grand peintre, M'hamed Junior et Younès, l'Ecole supérieure des Beaux-arts d'Alger, accueillera une rencontre sur l'enfance et l'adolescence de M'hamed Issiakhem qui en sortit diplômé en 1951, avant de poursuivre ses études à celle de Paris. On sait combien l'enfance et l'adolescence ont été décisives pour celui qui deviendra l'un des pionniers de l'art moderne algérien. L'épisode terrible de la grenade volée, lorsqu'il était enfant, aux soldats des forces alliées, et l'explosion dramatique qui s'ensuivit, emportant des êtres proches, n'est connu que superficiellement. Des témoins de premier plan viendront parler aux étudiants comme au public. Parmi eux, l'ami d'enfance d'Issiakhem, Khaled Damerdji, dit Si Yacine, ancien étudiant en médecine qui a rejoint l'ALN en 1956 et a occupé plusieurs postes de responsabilité après l'indépendance. Madame Zohra Djazouli, professeur de français en retraite, et Mouloud Djazouli, ancien journaliste à Alger Républicain seront présents pour raconter cette période et évoquer l'artiste dont ils étaient également des proches. Comment peut naître un artiste ? C'est en fait le véritable sujet de cette rencontre qui, à partir de la vie d'Issiakhem, éclairera sur les mécanismes d'élaboration d'une expression à partir d'éléments marquants de l'existence. L'enfance peut enfanter de l'art, même dans les conditions les plus douloureuses. Un rendez-vous à ne pas rater. Ecole Supérieure des Beaux-Arts, Asselah père et fils. Boulevard Krim Belkacem, Alger. Lundi 1er décembre 2008 à 9 h 30. Entrée libre.