Sur les 70 parkings (nuit et jour) existant à travers la ville de Guelma une trentaine ont été attribués à des coopératives de jeunes, dont certaines avaient pour but la réinsertion d'individus dans la vie civile. Quant aux vespasiennes, des demandes émanant de personnes à mobilité réduite ont reçu un accord de principe. L'instauration des parkings payants réglementés à Guelma et leur attribution par la mairie moyennant un cahier des charges pointu sont venues suite à une demande oppressante de jeunes. La loi du gourdin devait céder la place à la légalité. Il n'en est rien, visiblement, dans les rues de Guelma. « A qui a-t-on affaire ? » se demandent la plupart des automobilistes, car, faudrait-il le souligner, après quelques minutes de stationnement, un individu vous demandera de débourser 30 DA pour avoir stationné, en exhibant, pour certains, fièrement, un ticket, tarif affiché. Mais, pour ceux qui y regardent de plus près, ni date, ni cachet et encore moins le nom de la rue, n'y figurent. Suspicieux à plus d'un titre, nous avons posé la question au vice-président chargé du social et de la culture au niveau de la mairie de Guelma. Il déclare à ce sujet : « Le tarif en vigueur pour les parkings du jour est de 10 DA. Pour ceux de nuit, il est de 400 DA par mois. Nous avons attribué le parking aux coopératives pour 1 000 DA l'année ». Notre interlocuteur avancera également qu'une police d'assurance est préalablement versée au dossier. La non-observance des closes du cahier des charges, notamment pour les tarifs, devrait, le cas échéant, amener les autorités communales à ne pas reconduire le contrat pour les coopératives en porte-à-faux. Du côté des vespasiennes, point noir de la ville de Guelma, il est à noter qu'il existe 2 urinoirs pour quelque 200 000 habitants, c'est à dire que la salubrité n'est pas au rendez-vous dans les recoins de la ville. Dans ce contexte, il nous est affirmé, toujours par des élus locaux, qu'il existe actuellement 4 vespasiennes ! Et que dans les jours à venir, quatre autres seront attribuées, à titre gracieux, pour des personnes handicapées, ce qui portera à 8 le nombre des urinoirs en ville. Insuffisant, diront certains, mal situés, diront d'autres. Quoi qu'il en soit, les cabinets d'aisance publics à Guelma, non seulement ne sont pas attribués dans les délais, tel celui de la rue Jugurtha en stand-by depuis plusieurs années, mais ne répondraient pas aux normes en vigueur, telle l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite ou, tout bonnement, la disponibilité de l'eau courante 24 h/24.