La prise en charge du fonctionnement des agglomérations de la wilaya de Guelma, en matière de déplacement des piétons, automobilistes, transport en commun, taxis et deux roues, encore plus les personnes à mobilité réduite, ne semble pas être le souci majeur des administrations concernées. Le plan de circulation et de transport actuel, s'il existe, est obsolète. « C'est l'anarchie ! », s'exclamera le premier responsable de la direction du transport de la wilaya de Guelma au sujet de ce problème, qui ajoutera : « Avec 134 bus urbains, qui tournent en rond dans la ville de Guelma sur 11 lignes sans véritable gare routière, ni même un plan de circulation fiable, il y a problème, néanmoins, il existe un avant-projet d'étude d'un plan de circulation et de transport pour la wilaya de Guelma, qui sera forcement confié à un bureau d'études spécialisé ; cela va se faire bientôt ». Nous noterons également, selon le directeur du transport, qu'à travers la wilaya de Guelma, le parc roulant assurant les liaisons intercommunales est de 187 bus sur 20 lignes avec 5 898 sièges disponibles. Pour ce qui est des bus ruraux, 34 lignes sont mises à la disposition de 181 transporteurs pour une capacité de 4 125 sièges. Mauvais amménagements Dans le cadre du transport scolaire, 52 bus, nous dit-on, disposent de 1 877 sièges sur 42 lignes desservies. Les liaisons interwilayas sont assurées également par plusieurs transporteurs sur Skikda, Annaba, Souk Ahras et Constantine, mais avec des disparités de dessertes privilégiant Constantine et Annaba. Le transport par taxis à travers la wilaya de Guelma est également conséquent puisque, toujours selon le même responsable, il existe 1 096 taxis enregistrés à Guelma. Pour réguler et fluidifier les itinéraires de transport et circulation, qu'ils soient en intra ou extra-muros, la valorisation et sécurisation des espaces publics, tels abris, arrêts de bus et gares routières, sont impératives au regard de l'accroissement important de la demande de trafic. L'indiscipline des usagers, ainsi que la présence importante des bus sur certaines artères du centre-ville se font doublement ressentir à cause des mauvais aménagements physiques, aggravés par un plan de circulation et transport sans impact probant. Concernant la ville de Guelma, l'organisation de la circulation et la réglementation du stationnement ne sont visibles que dans le centre-ville, car en fait, il est rare de voir une plaque de signalisation sur les hauteurs de la ville, et encore moins à l'intérieur du tissu urbain des quartiers populaires, tels Hadj M'barek, Aïn Defla, Oued Lemaïz… Quant aux offres de stationnement, l'illicite règne en maître sur la voirie. L'actuelle gare routière de la ville de Guelma, située à la sortie de la ville, accueillant journellement les flux de bus et taxis qui gravitent autour du chef-lieu de wilaya, ne répond plus aux besoins de l'heure. Il est question, aujourd'hui, d'une inscription entrant dans le cadre des opérations centralisées pour la réalisation de 34 gares routières à l'échelle nationale. C'est le cas de Guelma, où un projet d'un montant de 190 millions de dinars est prévu sur l'actuel site, abritant la pseudo gare routière, sur une superficie de 19 000 m2 . Un projet, encore un autre qui va être réalisé bientôt, selon le directeur du transport. En attendant, les usagers pataugent dans la boue et avalent fumée et poussière.