L'interdiction de la circulation piétonnière et automobile est toujours en vigueur depuis la soirée de vendredi dernier sur le tronçon routier du tunnel de la pêcherie sur la RN 11 reliant Oran aux localités de la corniche oranaise dans les deux sens. Dès la constatation sur cet ouvrage d'art des dégâts enregistrés à la suite des infiltrations des eaux de pluies et des chutes de blocs de pierres (plus de 1 000 tonnes) à partir de la montagne du Murdjadjo, une cellule de crise a été installée le lendemain au niveau du siège de la wilaya et regroupant les principaux concernés. Comme première mesure, a indiqué le secrétaire général de la wilaya, il a été décidé, pour éviter tous risques, d'interdite toute circulation à partir de ce tunnel dans les deux sens. Celle-ci est déviée vers la corniche supérieure à partir du quartier des Planteurs ou celui d'El Hassi en attendant les résultats de l'expertise qui seront remis le mercredi. Malgré cette interdiction provisoire, certains usagers, pour rejoindre les moyens de transports urbains en stationnement à proximité de la Pêcherie ou du Fort Lamoune, sont obligés d'emprunter à leurs risques ce tunnel long de 140 mètres. « Nous avons subi, depuis samedi, surtout le soir, le diktat des taxieurs qui exigent une somme de 100 DA par personne sur le trajet de la corniche ou au retour sur Oran et cela devant le refus des transporteurs par autobus qui refusent d'emprunter l'axe de la corniche supérieure. » Les usagers et habitants saisissent l'occasion pour lancer un appel aux autorités locales et à la corporation des taxieurs de cette ligne pour trouver une solution à ce problème qui risque de durer. L'on saura, selon les premiers constats, que des fissures ont été relevées sur les poutres et sur un important tronçon de cette superstructure réalisée en 1940 à la suite des infiltrations des eaux de pluie et surtout des chutes de blocs de pierres fréquentes à partir des hauteurs.