Dimanche dernier, l'ex-directeur de la direction des logements et équipements publics (DLEP) Annaba, Guedaoura khaled, chef de service, Bouzeria Abdelmadjid, ex-chef de service, et Bouchouicha Mourad, ex-chef du bureau marché ont été condamnés en première instance à 2 ans de prison ferme assortis d'une amende de 100 000 DA. Un an de prison ferme assorti d'une amende de 50 000 DA a été prononcé contre trois autres cadres dont une femme, chef de service bureau des marchés, et le chef de projet pôle universitaire d'El Bouni. Ils ont été reconnus coupables pour passation de marchés non-conformes à la réglementation, dilapidation de deniers publics évalués à 3 milliards de dinars, falsification d'écriture officielle et trafic d'influence. Les quatre entrepreneurs ainsi que deux autres cadres de la DLEP, interpellés également dans cette affaire qui a secoué l'opinion publique, ont été acquittés. Il y a quelques jours, le procureur de la République avait requis contre les cadres de la DLEP 4 ans ferme et 2 ans ferme pour les 4 entrepreneurs. A la barre, ils ont répondu aux chefs d'inculpation mentionnés dans les conclusions de l'enquête diligentée depuis 2006 par les éléments de la brigade économique de la sûreté de Annaba et le magistrat instructeur. Présentés le 28 juillet 2006 au procureur près le même tribunal, 9 cadres dirigeants ont été placés sous contrôle judiciaire. Les accusés et les témoins à charge et à décharge ont été mis devant des preuves matérielles confirmant les chefs d'accusation de passation de marchés, dilapidation de deniers publics, falsification d'écriture officielle et trafic d'influence, qui figuraient en pole position dans la liste des griefs retenus contre les cadres de la DLEP Annaba. Selon l'expertise, le préjudice se chiffre à 3 milliards de dinars. Ces accusations concernent essentiellement le projet du pôle universitaire d'El Bouni, dont la première enveloppe dégagée en 2004 était de l'ordre de 2 milliards de dinars. L'enjeu était important d'autant que le projet permettra le désengorgement de l'université mère Badji Mokhtar de Sidi Amar. Il était convenu de réaliser 8000 places pédagogiques et 3000 lits. Cette envergure a poussé le président à se déplacer à Annaba pour la pose de la première pierre de ce projet. Au fur et à mesure que celui-ci avançait, les appétits s'aiguisaient. Une seconde enveloppe de plus d'un milliard de dinars avait été exigée à la suite d'une nouvelle estimation du projet, le ramenant à 3 milliards de dinars. Un budget à la mesure des 12 000 places pédagogiques et 6000 lits que le projet prévoyait de réaliser. Malgré toutes ces facilités, il a accusé un retard d'un an.