Le transport a, depuis toujours, été le gros problème des habitants d'Oran, qui doivent patienter quelquefois des heures avant de voir se pointer le bus desservant leur destination. Si la rareté des bus et des moyens de transport est un gros problème en soi, le plus dur pour ces usagers est l'absence des abribus. La ville d'Oran ne dispose que de trois abribus, ceux offerts à la commune à titre expérimental il y a plus d'une année. Les deux premiers se trouvent au centre-ville et le dernier sur le boulevard de l'ANP, à hauteur des palmiers. Pour les autres arrêts, les usagers sont exposés aux aléas du temps. Hier, par un temps pluvieux, les usagers du transport en commun n'ont pas été épargnés. C'est mouillés jusqu'aux os qu'ils sont arrivés chez eux ou dans leur lieu de travail. A certains endroits, les usagers du transport en commun ne trouvent même pas où s'abriter de la pluie, du vent ou du soleil quand il fait beau. La place Vallero, une des stations centrales de bus, est un exemple typique de cette situation qui contraint les usagers à s'abriter à l'intérieur ou sous les balcons des immeubles des boulevards Maata-Mohamed El Habib ou de Derb. Des immeubles qui s'effritent et qui constituent un danger. Le même calvaire est vécu par les usagers du transport interurbain. Ces derniers estiment que leur calvaire est plus important que celui vécu par les habitants de la ville d'Oran. Ils affirment que le transport interurbain est plus rare qu'en milieu urbain et que les arrêts des communes de la wilaya d'Oran sont situés dans des espaces vagues.