Avec une plus forte demande qui génère des tensions sur les différentes lignes reliant la ville de Constantine à ses banlieues, ainsi qu'aux communes avoisinantes, le mois de Ramadhan a souvent été la période des grandes appréhensions pour les citoyens, contraints de faire le pied de grue devant les stations de bus et de taxis. Dans ce contexte, et après les multiples doléances exprimées par les Constantinois, l'on apprendra qu'un dispositif sera mis en place par la direction des transports de la wilaya de Constantine dans le but d'adapter le transport urbain et suburbain aux horaires de Ramadhan. Les transporteurs devront ainsi prolonger leurs prestations de service le plus tard possible dans la nuit, jusqu'à minuit au moins. Ils devront aussi continuer à prendre en charge les usagers le plus tard possible avant la rupture du jeûne. Par ailleurs, la direction des transports prévoit également d'intervenir en cas de tensions, en dépêchant des bus de renfort sur les lignes en difficulté. Cette mesure d'exception concernera surtout les lignes reliant la ville aux communes avoisinantes entre 16h 30 et 18h 30 notamment. La direction se dit, par ailleurs, à l'écoute de toutes les APC pour assurer un transport fluide durant le mois sacré. Mais, l'image, au mois de Ramadhan dernier, des nombreux usagers dans les arrêts, attendant un hypothétique bus pour regagner leurs demeures à temps, est toujours présente dans les mémoires. Selon un responsable de la direction des transports, « le problème se pose surtout une heure ou deux avant la rupture du jeûne et en fin de soirée à partir de 23 h », celui-ci ajoutera : « Les perturbations sont quasi inévitables durant cette période. Il faut savoir que la majorité des chauffeurs et receveurs assurant le plus grand nombre de dessertes n'habite pas dans le périmètre de la ligne desservie, et par conséquent ceux-ci sont contraints de se mettre hors service bien avant l'heure de la rupture du jeûne, et un peu plus tôt la nuit, sachant qu'ils doivent reconduire les bus au parking, lequel est généralement situé loin de la ligne desservie, avant de renter chez eux. Cela nécessite près d'une heure, voire beaucoup plus ». Pour le citoyen, il faudra attendre les premiers jours du mois sacré pour bien voir si les services de la direction des transports seront capables de tenir leurs promesses, sachant que les nouvelles donnes du projet du tramway et les perturbations du plan de circulation auront une incidence sur la qualité des services. Alors que les transporteurs privés, dont le nombre a été considérablement réduit, n'assurent plus une couverture de toutes les lignes avec une rotation irrégulière, les « gros » engins bleus de l'ETC ont été sérieusement pénalisés après leur transfert vers la station Khemisti, où leur nombre reste toujours en deçà de la demande exprimée, surtout vers les destinations de Djebel Ouahch, Sidi Mabrouk et Zouaghi. Pour les habitants de la nouvelle ville Ali Mendjeli, il sera dur de trouver un moyen de transport, surtout que les passagers se trouvent forcés de se déplacer jusqu'à la gare routière Est pour « dénicher » un bus. Une véritable corvée durant le mois sacré, particulièrement quand les taxis deviennent « une denrée rare » à quelques heures de la rupture du jeûne. F. Raoui , S. Arslan