Pour l'année en cours, l'APC d'Alger-Centre possède un vaste plan d'action axé sur la restauration urbaine et la réhabilitation de l'environnement et du bâti de la commune. C'est ce que nous a appris Bahlaouène Rabah, 1er vice-président chargé des finances de l'économie et de l'administration. Alger-Centre, considérée comme étant un centre névralgique en raison du grand nombre d'administrations qui s'y trouvent et des personnes qui y transitent chaque jour, estimées à presque un million. L'un des soucis de l'Assemblée populaire communale est le désengorgement des ruelles de la ville. A cet effet, et selon notre interlocuteur, une voie de passage mécanique sera incessamment créée. Elle commencera à la place Audin jusqu'à la rue Krim Belkacem, via Belloïche Valentin. Sur ces flancs, des échoppes d'artisant et des bureaux de service seront édifiés. La rue Robertseau sera, elle aussi, restructurée : un parking souterrain d'une capacité de 350 véhicules sera réalisé au niveau du sous-sol du marché Si El Bachir. Toujours d'après notre source, et dans un registre différent, une nouvelle polyclinique verra le jour à la rue Tancred (non loin du cinéma Le Paris). Son emplacement stratégique lui permettra d'être accessible de deux côtés : du Palais du gouvernement et de la rue Larbi Ben M'hidi. « Elle sera composée, entre autres, d'une salle d'hémodialyse, d'un bloc opératoire pour la petite chirurgie, d'une salle de radiographie, obstétrique, gynécologie. Les tarifs des différents soins et consultations seront établis par la santé publique », ajoute notre vis-à-vis. Concernant les infrastructures sportives, le stade de Aïn Zeboudja connaîtra une extension : un complexe sportif de 4 étages y sera construit en plus des gradins et d'un terrain omnisports. Il permettra d'intégrer l'ensemble des activités sportives déjà existantes. De même la réalisation d'une piscine municipale au prolongement de la rue Lapperlier (El Merdja) est en étude, nous dit le 1er vice-président. Le parc Tifanti (rue Sfindja) est au stade de parachèvement, les équipements : kiosques, balançoires pour enfants, bassin d'eau, couverture végétale sont en voie d'installation. Les travaux pour la réalisation de la cité de l'enfance, à la rue Enfantin, ont démarré depuis peu. « Destinée comme son nom l'indique aux enfants, elle sera composée d'une crèche, d'un conservatoire pour apprendre la musique, aires de jeux ... » Le côté culturel ne sera pas en reste, puisque les équipements et la réception de la cité des sciences se fera au cours de cette année, selon notre source. Les salles de cinéma Echihab (ex-Casino) et El Khiam (ex-Debussy) seront restaurées et réaménagées. La première sera transformée en salle de spectacle pouvant contenir jusqu'à 800 personnes. Elle sera consacrée à la projection de films, pièces de théâtre, musique, etc. Pour ce qui est de la seconde, elle sera remise en bon état en gardant uniquement la salle de projection. Pour ce qui est du bâti, estimé à environ 20 000 logements sur l'ensemble de la commune, une convention à été dernièrement signée entre l'APC d'Alger-Centre et l'Atelier de l'aménagement urbain et du territoire de l'université de Bab Ezzouar. « Une équipe pluridisciplinaire formée de spécialistes dans le domaine se chargera d'établir le carnet de santé de chaque immeuble. Cela nous permettra d'avoir toutes les informations susceptibles de nous renseigner sur l'état des édifices (âge, travaux effectués...) afin d'intervenir en conséquence (restauration, démolitions...) », nous précise Rabah Bahlaouène. Et de continuer : « Cette initiative d'intégrer des recherches universitaires dans le plan d'aménagement d'une commune est une première. » L'installation d'un Système d'information géographique (SIG) est au stade final au niveau de cette APC. Ce procédé informatique permettra, selon les explications de notre source, d'informer les services communaux sur la situation des réseaux et des équipements de la cité dans le détail : assainissement, éclairage public, hydraulique, etc., et de détecter les différents problèmes qui peuvent survenir afin de pouvoir y remédier de façon rapide et efficace. « Le budget communal pour la réalisation de ces projets ayant eu l'aval de la wilaya et des directions concernées est de 200 milliards de centimes », nous dira le 1er vice-président. Et de terminer : « L'essentiel des projets a été initiés par l'Assemblée populaire communale, rapport aux propositions donnée par les responsables des comités de quartier dans le cadre du Covil. » Ce dernier se réunit périodiquement en présence des représentants de quartier et des Epics : NetCom, Asrout, Edeval, Erma, ADE... afin de se concerter pour venir à bout des points noirs de la commune. Dans ce contexte, notre interlocuteur lance des appels pour la création de microentreprises spécialisées dans la récupération et le triage des ordures ménagères. « Nous déploirons les moyens nécessaires pour le bon déroulement de cette opération et ferons de notre mieux pour sensibiliser les citoyens », conclut-il.