Dans le cadre du lancement des applications du laser à l'ORL du CHU de Constantine, le CRI, avec la collaboration de la faculté de médecine et du centre hospitalo-universitaire, a organisé, hier, une rencontre ayant regroupé des spécialistes nationaux et français dans le domaine. Les différents intervenants ont tous insisté sur le fait que le laser n'est qu'un outil de travail, à la charge du chirurgien de s'en servir comme il faut. Cette technique chirurgicale, au confort et à la précision reconnus, a eu, et en un temps-record, un impact très positif sur le malade, dont la durée d'hospitalisation sera réduite à la portion congrue, avec une économie dans les dépenses. Le professeur Benkadri dira à ce propos : « Les applications au laser sont bénéfiques pour tous. Un malade qui ne sera pas cloué au lit trop longtemps, un chirurgien qui exercera dans des conditions techniques idoines, et un pourcentage de réussite très élevé. Le tout avec un moindre coût par rapport aux opérations classiques ». Le service ORL du CHU qui a acquis un appareil de chirurgie au laser au CO2, il y a quelques semaines, a tout de suite relevé le défi technologique : deux opérations ont déjà été réalisées avec succès par le Pr. Benkadri et son équipe. La première a consisté en l'ablation du voile du palais et de la luette chez un ronfleur, et la deuxième sur des nodules des cordes vocales. Des opérations filmées et projetées pour l'auditoire, en direct, avec des explications vulgarisées. Il reste que cette technologie sera d'un apport certain pour des pathologies plus lourdes comme les tumeurs bénignes et malignes dans la sphère ORL, les différents cancers de la gorge, et bien sûr la « classique » ablation des amygdales. Ces opérations sont pratiquées, rappelons-le, en France depuis 1976. L'Algérie qui ne s'est attelée à cette pratique que récemment, a encore du chemin à faire. « Il n'est jamais trop tard pour bien faire ; il s'agit maintenant de vulgariser cet outil indispensable qu'est devenu le laser, et de former d'ores et déjà les nouveaux médecins pour la relève », conclura le Pr .Benkadri.