Cette région a grandement besoin d'une infrastructure sanitaire. Une délégation interministérielle composée de cadres représentants du secteur de la santé et de l'enseignement supérieur, s'est déplacée à Béjaïa afin de s'enquérir de l'idée de la création d'un centre hospitalo-universitaire (CHU). La délégation s'est rendue directement à l'hôpital Khellil-Amrane où «le directeur de la santé a fait un exposé sur les indicateurs sanitaires de la région ainsi que les mécanismes susceptibles de soutenir les processus de transition», indiquait, hier, un communiqué de la cellule de communication de la wilaya. Dans le détail, Béjaïa dispose, actuellement, de 42 lits en pneumologie, 56 lits en cardiologie, 65 lits en maladies infectieuses, 56 lits en hématologie, 62 lits en pédiatrie et néonatalogie 72 lits en gynéco-obstétrique, 42 lits en orthopédie, 178 lits en chirurgie générale. L'ORL, l'ophtalmologie, la neurologie et la néphrologie comptent respectivement 26, 16, 16, et 18 lits. Cela dans les différentes structures hospitalières de la wilaya. Le communiqué note que les services de la gastro-entérologie, l'endocrinologie, la neurologie ne sont, soit pas encore pourvus ou nécessitent d'être organisés dans l'avenir. Au cours de son intervention, le professeur Arrada Moussa, doyen de la faculté de médecine d'Alger et représentant du ministère, en qualité d'inspecteur, estimera que «des efforts doivent être axés en premier lieu sur la préparation de la troisième année de médecine. Les avis de recrutement seront lancés incessamment pour assurer l'encadrement des étudiants». Le professeur Mahdaoui, inspecteur au ministère de l'Enseignement supérieur indiquera que «le CHU est un outil pour le développement de la santé et de la population». Il préconisera de «démarrer avec ce qui existe comme structures sanitaires et les mettre à niveau pour gagner du temps en attendant l'inscription du projet». La professeur Zmirli, inspecteur au ministère de l'Enseignement supérieur, a estimé positivement les potentialités de la wilaya. «Des potentialités qu'on ne trouve pas ailleurs», a-t-il dit. Dans son exposé le directeur de la santé soutiendra l'idée «d'ériger en structures hospitalo-universitaire les cinq établissements publics hospitaliers de Béjaïa», à cours terme puis, à moyen terme «d'inscrire comme opération le CHU de Béjaïa qui va préserver le potentiel de développement sanitaire de la région et remplir les missions d'enseignement de recherche et d'innovation au même titre que les treize CHU du pays». Il y a lieu de signaler que les autorités locales ont affiché leur entière disponibilité pour apporter leurs soutien et aide nécessaire et comptent mettre tous les moyens afin de concrétiser ce projet.