Aucun chiffre n'a été communiqué par la wilaya sur les dégâts enregistrés, dimanche dernier, après les inondations survenues en particulier dans les communes longeant les oueds Chéliff et Tsighaout, en l'occurrence Chlef, Oued Fodda et Oued Sly. Chlef. De notre bureau De même, aucun plan ni mesure d'urgence n'ont été annoncées par la même administration pour la prise en charge des victimes de cette catastrophe qui, faut-il le rappeler, a causé la mort de deux personnes, un vieil homme et un enfant de 11 ans, suite à l'effondrement d'un mur sur leur habitation. On précise toutefois qu'une opération de recensement des sinistrés et d'évaluation des dégâts est en cours. Le président de l'APC de Chlef nous a fait savoir que ce travail a pris fin avec le recensement des riverains de l'oued Chéliff qui sont exposés aux risques d'inondations, à l'image de ceux de Haï Betteguer et Haï Carmela. Il nous apprendra également que ses services et tout l'exécutif communal ont été et demeurent mobilisés pour parer à toute éventualité. Il faut savoir que les secours, en pareille situation, ne relèvent pas uniquement des élus ; ils sont l'affaire aussi des organismes spécialisés dont certains, à l'image du C-RA et de la DAS, ont brillé par leur absence. Dans l'autre commune touchée, à savoir Oued Fodda, le premier recensement fait état de 140 familles ayant perdu leurs biens domestiques en raison des infiltrations d'eau qui ont atteint un mètre de hauteur. Selon les informations en notre possession, ces familles attendent toujours une aide de l'Etat pour reprendre une vie normale. « Nous n'avons pas de moyens et les autorités nous ont promis des solutions, mais aucune suite pour le moment. Nous manquons de tout : couvertures, chauffage, objets personnels... Nos habitations nécessitent une opération de réfection après les crues exceptionnelles », nous ont déclaré certains habitants concernés. A Sendjas, une commune rurale située au pied de l'Ouarsenis, les intempéries ont provoqué notamment des glissements de terrain qui ont perturbé la circulation routière, particulièrement en direction de douars isolés. La situation serait en voie d'être normalisée, à en croire des sources locales. Par ailleurs, il est à signaler que la plaine de Bir Saf Saf, à l'est d'Oued Fodda, a été une nouvelle fois inondée par l'oued Chéliff. Les eaux sont arrivées jusqu'à la voie ferrée qui relie Alger à Oran, mais l'on ne déplore aucun dégât matériel ni perturbation du trafic du chemin de fer.