Consternés par les retards et le peu « d'entrain des parties impliquées dans la finalisation à la fois des procédures administratives et des travaux de maçonnerie », ce qui leur permettrait enfin d'avoir un toit décent sur la tête, échaudés par « les promesses maintes fois énoncées mais jamais tenues », une cinquantaine de pères de famille, bénéficiaires de logements encore non attribués et qui ont été réalisés dans le cadre du FNPOS à Biskra, ont organisé hier un énième rassemblement devant le siège de l'UGTA, de la cité Amel, afin « encore une fois d'interpeller les autorités locales sur le calvaire que nous endurons depuis des mois », ont-ils clamé. Pour rappel, les protestataires, dont une délégation a été reçue vers 11h par un responsable syndical, se sont acquittés chacun d'une somme de 300 000 DA, représentant leur participation financière au mois d'août dernier. Cinq mois après cette opération, qui avait suscité l'espoir d'un dénouement rapide pour ces familles, force est de reconnaître que, comme le dira l'un des manifestants, « les choses stagnent à tous les niveaux. Le Fonds de péréquation des œuvres sociales créé à l'origine pour faciliter l'accès des travailleurs aux logements ne brille pas par son efficacité sur le terrain. Les années passent, nos enfants grandissent et nous attendons toujours ce logement ». Promettant « l'initiation d'un mouvement de protestation beaucoup plus sévère la prochaine fois », les manifestants se sont dispersés dans le calme.