Le projet des 700 logements socio-participatifs UV 1 et UV 9, dont la réalisation incombe au promoteur Naceri Salim, n'a pas cessé de faire parler de lui. En effet, les délais de remise des logements accusent un retard conséquent, selon les souscripteurs qui ne rêvaient, depuis 2005, que d'avoir enfin un toit décent. Ces derniers jours, les travailleurs du secteur de l'éducation, qui sont les principaux concernés, ont tenu un sit-in devant les locaux du promoteur, lequel a refusé, selon leurs propos, de leur donner la moindre information, observant un silence inquiétant. « Le promoteur n'a rien laissé filtrer excepté une éventuelle augmentation du prix d'acquisition des logements en question, sans en préciser le montant », affirment les plaignants. Au contraire, incommodé par les futurs acquéreurs et leurs questionnements, il ne trouvera pour réponse que de faire appel aux services de la police. Cet incident incitera le syndicat national des travailleurs de l'éducation nationale (SNTE) à organiser, jeudi dernier, un point de presse à son siège. Hichem Hadji, son secrétaire général, exposera les faits, parlant en tant que représentant légal des victimes ; selon lui, les déboires des souscripteurs ne sont dus qu' « à la négligence et la mauvaise foi du promoteur », ajoutant que ce dernier « n'a pas cessé d'en faire à sa tête depuis le début, et même suite à l'encaissement des 120 000 DA d'apport initial, devant être suivi de deux autres, dont la contrepartie devait être un contrat en bonne et due forme délivré par le promoteur, chose qui ne s'est jamais concrétisée ». « L'acquisition de ces appartements, laquelle devait se faire sur le principe de vente sur plan, s'est modifiée en vente à l'état fini par simple décision du promoteur », dira-t-il. Selon lui, « les bâtiments, à savoir des R+5, comprendront un étage en plus, et que le 1er étage sera exclusivement à usage commercial, ce qui est curieux quand on parle de LSP ». Le syndicat espère avoir une entrevue avec le wali, qu'il considérait jusque-là comme garant de l'affaire vu qu'il avait participé au coup d'envoi des travaux lors d'une visite présidentielle. Cette rencontre, espère-t-on, permettrait aux souscripteurs d'être fixés, surtout que les logements sont fins prêts.