On apprend, de sources proches du centre hospitalo-universitaire d'Oran, que le service de médecine légale a enregistré pas moins de 150 agressions sexuelles, commises contre des mineurs âgés entre 4 et 16 ans en 2008. Les actes criminels ont touché plus de garçons que de filles, précise-t-on. Nos mêmes sources ont constaté que les victimes, dont le nombre est en augmentation par rapport à l'année 2007, sont issues pour la plupart des zones rurales. Selon un responsable du même service, certaines jeunes victimes ont été violées après avoir été kidnappées. Les 50% des agressions sexuelles commises sur des gamines et des gamins sont le fait de leurs proches : parents, voisins, amis de leurs familles, etc., affirme-t-on. Parmi les victimes, certains présentaient même des traces de torture sur leur corps en plus de l'abus sexuel. On déplore, cependant, que le nombre de cas enregistré serait nettement inférieur à la réalité. En ce sens, qu'il est des familles qui ne portent pas plainte par peur sans doute du qu'en-dira-t-on. On estime que le viol semble encore aussi culpabilisant pour la victime que pour l'auteur de l'acte. Les familles ont donc tendance à taire leur honte pour éviter le regard des autres. « Une aubaine pour les criminels de tous bords qui s'attaquent à l'une des franges les plus faible de la société, les enfants. C'est encore un sujet tabou au sein de notre société. Ce qui assure l'impunité à beaucoup de criminels », indique-t-on.