Après avoir observé une grève de la faim en juillet dernier, les enseignants contractuels ont prévu d'organiser demain un rassemblement devant la présidence de la République. C'est ce qui ressort d'un communiqué signé par le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec), affilié au Snapap, rendu public hier. « Vu l'instabilité de la situation des enseignants contractuels et les problèmes administratifs auxquels ils sont confrontés, notamment le non-renouvellement des contrats pour la plupart d'entre eux, le règlement de leur situation par leur intégration en plus du non-versement des arriérés de salaires (trois années) pour ceux de Tizi Ouzou et de Béjaïa, le Conseil national des enseignants contractuels décide d'organiser un rassemblement national le 30 décembre à 11 h devant la présidence de la République », est-il écrit dans un communiqué adressé à notre rédaction. Le conseil national du Cnec réitère dans ce communiqué ses revendications qui se résument en l'intégration des enseignants à leur poste, la réintégration des enseignants licenciés, le versement des arriérés de salaires, le bénéfice des salaires pendant les vacances scolaires et la titularisation des enseignants après une année en poste. Ce n'est pas là leur première action. Ils avaient déjà tenté d'en organiser une au même endroit.Un lieu où les enseignants se sont fait bastonner par les services de sécurité. Avant cette action, le 14 juillet, 55 enseignants avaient observé une grève de la faim pendant 40 jours. Après quoi, le conseil national du Cnec est intervenu pour convaincre les grévistes de suspendre leur action « pour les sauver d'une mort certaine ». Mais, à ce jour, le ministère de l'Education continue de camper sur ses position en déclarant à maintes reprises qu'il n'y aura plus de traitement particulier en faveur des enseignants contractuels. Pourtant, selon les protestataires, la solution au problème des contractuels résiderait dans l'application de l'ordonnance exécutive n° 06-03 datant du 15 juillet 2006. Mais, la tutelle, selon ces enseignants contractuels, est à chaque fois restée sourde à leurs doléances.