Les enseignants contractuels menacent de reprendre leur grève de la faim si le ministère de l'Education nationale ne daigne pas trouver une solution à leur problème dans les plus brefs délais. C'est ce qui ressort d'un communiqué signé par le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) affilié au Snapap. La rencontre entre le ministère de l'Education nationale et le Cnec affilié au Snapap n'a pas eu les résultats escomptés. Les contractuels protestataires s'interrogent sur l'écart entre les déclarations conciliantes du ministre de la Communication, Aberrachid Boukerzaza et le comportement du ministère de l'Education. « Même si nous accueillons positivement les propos du porte-parole du gouvernement que nous croyons sincères, nous regrettons la position du secrétaire général du ministère de l'Education lors de la rencontre qui a eu lieu le 8 septembre », est-il écrit dans un communiqué transmis à notre rédaction. Alors que les contractuels protestataires revendiquaient leur intégration dans le corps enseignant, le représentant du département de l'éducation ne leur a offert qu'une reconduction de leur contrat de travail. Pour l'application de l'ordonnance 06-03 du 15 juillet 2006 Dans leur communiqué, les contractuels précisent que le ministère a opposé un « niet » catégorique à toutes leurs doléances, à savoir la comptabilisation des années d'expérience, l'annulation des concours pour certaines spécialités ainsi que la rétribution des salaires impayés. « Il y a un grand paradoxe entre les déclarations du porte-parole du gouvernement qui laissaient apparaître une véritable intention de régler le problème et la politique de fuite en avant du ministère de l'Education nationale », regrettent les membres du Cnec. La solution au problème des contractuels résiderait, disent les rédacteurs du communiqué, dans l'application de l'ordonnance exécutive n° 06-03 datant du 15 juillet 2006. Dans une récente intervention médiatique, le ministre de l'Education a estimé que le passage par le concours pour accéder aux postes budgétaires est nécessaire du fait, dit-il, qu'il s'agit « d'une loi de la République ». De son côté, le Cnec compte organiser aujourd'hui une réunion regroupant tous les enseignants privés de contrat et du concours, pour décider de la suite à donner à leur mouvement de protestation. Les enseignants contractuels qui avaient observé 45 jours de grève de la faim au mois d'août dernier n'ont apparemment rien perdu de leur détermination.