A Constantine, en raison de l'indifférence des pouvoirs publics et du silence du ministère de tutelle, le bras de fer engagé ouvre l'année avec un durcissement et une radicalisation des actions menées par les syndicats autonomes de la santé. Ainsi, le Syndicat national des maîtres assistants et celui des professeurs et docents ont entamé hier leur premier jour de débrayage ouverte et illimitée en observant un piquet de grève au niveau de la faculté de médecine. Le suivi du mot d'ordre de ce énième mouvement « a été marqué par une forte participation touchant les 100% », selon le docteur Y. Kitouni, coordinateur de wilaya du Syndicat des maîtres assistants. Les cours ne seront plus dispensés au niveau de la faculté de médecine et des centres hospitalo-universitaires ; le travail pédagogique est également gelé. Les syndicalistes promettent de paralyser leur secteur dès que la décision de grève sera prise par les autres syndicats autonomes de la santé et de la Fonction publique, d'ici une dizaine de jours, nous dit encore le docteur Kitouni. A Sétif, comme on s'y attendait, les médecins hospitalo-universitaires, professeurs, docents et maîtres assistants ont entamé une grève illimitée. En effet, comme décidé lors du dernier débrayage du mois de décembre, les 145 hospitalo-universitaires de Sétif boycottent l'activité d'enseignement au niveau de la faculté de médecine et de toutes les structures médicales. Cours, concours, examens, jurys et réunions à caractère pédagogique ne seront plus assurés jusqu'à ce que la tutelle daigne écouter leurs revendications, explique le docteur Hamadouche du Syndicat national des assistants et maîtres assistants, joint par téléphone. Une assemblée générale est prévue, aujourd'hui à 14 h, au niveau de l'amphithéâtre du CHU Saâdna Abdenour. Djamel Belkadi, Nabil Lalmi