Le bras de fer continue à l'est du pays, les facultés de médecine et les centres hospitalo-universitaires sont toujours paralysés par la grève ouverte, observée par le syndicat des professeurs, docents et celui des maîtres assistants. Les discussions, engagées avec le ministère de tutelle, semblent ne pas aboutir et sont considérées comme « un leurre », nous a déclaré le docteur Youcef Kitouni, coordinateur de wilaya du Syndicat des maîtres assistants, qui indiquera par ailleurs que « les indemnités dont il est question au cours des discussions engagées avec la tutelle ne peuvent, en aucune manière, se substituer aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs du secteur ». Les assemblées générales tenues la semaine dernière au niveau des différents centres hospitaliers à l'est du pays, notamment à Annaba, Sétif et Constantine, ont convaincu les syndicalistes protestataires de la poursuite de leur mouvement, avec cette fois plus d'acharnement, tant le semblant de discussions menées avec le ministère de l'Enseignement supérieur « reste caduc, ne pouvant aboutir à aucune avancée à même de répondre favorablement aux doléances des syndicats protestataires ».A ce stade du bouillonnement du front social, les deux syndicats s'engagent à poursuivre leur mouvement de débrayage jusqu'au 17 janvier, date à laquelle la coordination des syndicats autonomes de la santé, à laquelle ils sont affiliés, entamera une grève d'une semaine qui cette fois-ci, promettent-ils, « paralysera tout le secteur ». En ce moment, les hôpitaux du pays ne fonctionnent qu'au strict minimum. Mais en attendant, les contrôles, les cours, les TD et les TP des étudiants en médecine sont gelés.