Les autorités de la wilaya déléguée et l'APC de Sidi Moussa œuvrent à traiter les situations en matière d'habitat précaire. Des opérations d'aménagement et de viabilisation ont été menées dans les 14 sites des bidonvilles existant, pour une bonne partie, à la périphérie de la ville. Le nombre d'habitants dans ces sites a sensiblement augmenté durant une décennie pour dépasser, selon le recensement de 2007, les 30 000 habitants. Ce qui demandera de nouveaux défis urbanistes qui exigeront une permanente concertation entre les élus et les services techniques pour atténuer le calvaire des citoyens. Les sites de la Mitidja, situés au nord de la ville de Sidi Moussa, sont apparus au cours des trois dernières années à l'instar des 6 autres, dont la fontaine et l'EDGB situés au sud du quartier de Zouaoui. « Ce sont des prolongements des 5 anciens quartiers peuplés », fait remarquer M. Amirate, P/APC de Sidi Moussa, lors du débat avec les membres du comité de ville (Coville) concernant l'aménagement du territoire. Ces sites sont habités malgré le manque de commodités : électricité, réseaux d'assainissement, etc. Il reste que les responsables locaux préfèrent réaliser des projets visant à fournir ces services et structures de base permettant la stabilité des habitants dans leurs maisons « habitables » du point de vue technique comme le prouve l'expertise. « Il ne s'agit pas en réalité de bidonvilles à éradiquer, comme c'est le cas aux Eucalyptus par exemple », précise M. Amirate. Dans les sites de la périphérie de la ville, les familles établies depuis quelques années sont venues des régions limitrophes à la commune. Elles sont concernées par les mêmes mauvaises conditions du cadre de vie que les « autochtones ». Le manque de moyens de transport et de l'éclairage public est mis en avant. Leurs habitations sont situées à quelques encablures de la ville et par conséquent, la régularisation de leur situation s'inscrit dans le cadre de la réhabilitation du cadre de vie de toute la wilaya déléguée. Cette approche, prônée par les services de la wilaya déléguée de Baraki, est bien vue par les représentants de la population qui « apprécient » l'enveloppe de 70 milliards de centimes, consacrée à la mise en œuvre de plus de 10 projets dans les grands centres semi-urbains de Raïs, de Ouled Allal et de Dehimat. Les opérations inscrites au niveau de ces sites concernent particulièrement l'amélioration des réseaux Aep, le revêtement des tronçons dégradés du réseau routier, en plus de la généralisation de l'éclairage public, dont les projets sont en voie d'achèvement à travers la plupart des quartiers populaires et localités rurales. La stabilisation des habitants dans les fermes et les haouchs et l'installation de nouvelles habitations rurales, prévues pour une partie des 8000 citoyens en retour à Ouled Allal, représentent, selon le wali délégué de Baraki, M. Lebka, « l'une des priorités de reconstruction et de relance de développement d'une région ayant subi de multiples préjudices durant les années de braise ».