Seul compte pour moi le contact avec la population. A partir d'un diagnostic, on pourra décider des plans d'action », rappelle M. Lebka, wali délégué de Baraki qui s'est retrouvé à la tête de la circonscription il y a deux ans. Promouvoir la démocratie locale qui fait défaut semble être l'un de ses projets mis en évidence, sans trop convaincre les citoyens qui parlent plutôt d'inertie des institutions locales. Ceux qui ont à participer aux covilles organisés sont toujours montés au créneau pour dénoncer « l'incurie et la passivité » des autorités qui ne semblent pas trop décidées à prendre à bras-le-corps le problème des cartes grises. « Cet aspect sera pris en charge et les citoyens n'auront plus à se bousculer puisque trois autres guichets seront mis à leur disposition au rez-de-chaussée du siège de la circonscription », insiste M. Lebka pour qui plus de 200 demandes par jour, soutient-il, sollicitaient un seul guichet. Les habitants d'El Djoumhouriya, localité où des émeutes ont éclaté après la venue du wali, n'avaient plus réoccupé la rue, puisque, soutient-il, des programmes « furent injectés ». « Des pratiques nouvelles de gestion furent mises en marche », soutient le commis de l'Etat. « La région que je ne croyais pas trouver dans pareil état avait plus de 20 ans de retard. Ce constat était perceptible même avant le début du terrorisme. » « Les travaux de voirie furent, assure-t-il, engagés pour répondre à l'une des réclamations des habitants sans réussir pour autant à satisfaire ceux qui affirment que leurs soucis ne trouvent pas de répondant ». Un plan d'aménagement « ambitieux » de la voirie est lancé. Il concernera en premier lieu les quartiers du centre-ville, raccordés au gaz naturel, et touchera par la suite la périphérie du chef-lieu. L'image, qui s'offre à tous ceux qui ont visité les lieux avec le wali délégué et ses collaborateurs, est des plus déplorables avec des routes défoncées, devenues par endroits de véritables retenues. A part la route qui longe Baraki et qui rejoint plus loin la commune de Sidi Moussa, plusieurs ont été inondées. M. Lebka battra en brèche les affirmations des citoyens des quartiers de Baraki et de Cherarba qui sont montés au créneau pour dénoncer la passivité des autorités en assurant que pas moins de 70% des routes furent traitées, soit plus de 30 km. Pas moins de 400 milliards de centimes ont été engagés par l'Etat afin de mettre à niveau ces régions en retrait de la capitale. Les habitants d'Oued Allal, qui ont vu leurs 825 habitations détruites, reprendront le chemin du retour. Des procédures ont été engagées avec l'Agerfa pour leur permettre d'avoir leur « permis ». « Reste que l'on ne peut pas laisser cette région se bidonvilliser à terme, et la solution reste sa viabilisation. Une salle de soins et des cantines y seront aussi implantées. » Des projets de la collectivité, relève le wali délégué, sont à mettre en évidence, tel le stade de Baraki, longtemps abandonné, qui fut repris par la wilaya déléguée. Le rond-point de l'ONA sera aménagé ainsi que la route qui mène vers Baraki. La salle OMS se trouvant plus loin sera reprise. Le stade olympique de Baraki de 45 000 supporters, auquel se grefferont des stades et une piscine, « décidera » des travaux qui seront engagés sur le CW14, lequel sera dédoublé jusqu'au rond-point de l'entrée de la ville de Baraki, elle-même prise en compte. Rais, Bentalha et Cherarba auront leurs infrastructures respectives. « C'est ambitieux lorsque l'on sait que plusieurs établissements scolaires seront érigés dans ces endroits restés en retrait du développement », insiste le wali délégué. Evoquant le problème des logements sociaux, il dira que la wilaya a reçu pas moins de 8713 recours. Les commissions ont décidé de « débouter » 5 bénéficiaires sur la liste des 225 de Baraki et 10 autres aux Eucalyptus. Les chiffres qu'a évoqués M. Lebka sur les bidonvilles restent effarants. Baraki renferme, à elle seule, 650 familles réparties sur 20 sites. Les Eucalyptus a pour sa part 538 familles sur 11 sites alors que Sidi Moussa renferme 355 dans 20 sites. La plupart sont des haouchs. Seule une véritable volonté politique peut venir à bout de ce problème, a-t-il indiqué.