Il a fallu attendre la fin du plan quinquennal (2005-2009) pour voir la réception de 510 locaux commerciaux à usage professionnel inscrits au profit de la wilaya de Constantine dans le programme « 100 locaux pour chaque commune ». Malgré l'optimisme béat affiché par les services de la wilaya, le programme, destiné aux universitaires en chômage, connaît un état d'avancement peu probant. Selon des sources très au fait de ce dossier, l'opération avait accusé un retard considérable dès son lancement en raison d'un problème crucial de foncier. Pour d'autres, les perturbations ayant affecté cette opération seraient dues à l'inefficacité de certaines entreprises sur le terrain au point où elles avaient sérieusement été mises en demeure par le wali de Constantine lors de ses différentes sorties. C'est le cas de la commune de Constantine où l'APC a trouvé d'énormes difficultés à regrouper ces locaux sous formes de bâtisses à deux niveaux. Ainsi, les cités Daksi, Djamel Abdennacer et Boudraâ Salah ont été choisies pour abriter respectivement 50, 40 et 10 locaux commerciaux à usage professionnel. S'agissant de l'opération d'attribution des locaux réceptionnés, les services de la wilaya de Constantine ont souligné que cette tâche a été confiée à une commission ad hoc, constituée de représentants des dispositifs d'emploi, d'élus et de cadres de l'administration locale. Alors que l'examen des demandes formulées en vue de l'affectation du reste des locaux se poursuit, les premières prévisions relatives au nombre de postes de travail devant être générés à la suite des attributions font état de 966 emplois. Toutefois, il est utile de signaler que le principal point noir qui a marqué cette opération demeure l'absence de candidats pour l'acquisition de ces locaux parmi les chômeurs universitaires. Fait qui a en a rendu l'attribution quasiment caduque dans les communes où peu de demandes ont été formulées par les jeunes concernés, à l'instar des communes de Beni H'midène, Ibn Ziad, Messaoud Boudjeriou, Didouche Mourad et Ouled Rahmoune. Cette situation a poussé les autorités de wilaya à revoir carrément cette répartition en optant pour des quotas plus importants dans la nouvelle ville Ali Mendjeli, laquelle a bénéficié de 400 locaux. « La plupart des jeunes ne sont pas enthousiasmés par ce dispositif au vu des contraintes financières et autres démarches bureaucratiques rencontrées lors des opérations précédentes proposées par les différents organismes », affirme un universitaire bénéficiaire, qui note que dans certaines communes, l'endroit choisi pour l'implantation de ces locaux n'encourage pas les jeunes à s'y engager de peur de se retrouver ensuite en situation de faillite.