Les Algériens sont de plus en plus attirés par les sports aériens, particulièrement le paramoteur ou le parapente. El Watan Week-End s'est rapproché d'un club nouvellement créé, qui a pour nom Sétif Fly. Découverte ! Créé en 2011, Sétif Fly est un club des sports aériens. Il a évolué pendant plusieurs années à titre amateur bien que l'association a obtenu son agrément en 2012. C'est au mois de février dernier que le club a pris part à son premier championnat national de parapente, spécialité cross, à Bouira. Dans cette compétition, le vainqueur de l'épreuve est celui qui monte le plus haut avec son parapente. Lors du championnat national, Sétif Fly a occupé la cinquième place avec un parapentiste qui n'avait pas encore atteint ses 16 ans. Les dirigeants de l'association envisagent de développer encore plus les performances des athlètes en les formant de manière plus professionnelle dans le but d'occuper une place plus honorable lors des prochains événements sportifs aériens. D'après le vice-président de l'association Sétif Fly, Nour Zerguine, l'idée de créer une association spécialisée dans les sports aériens comme le parapente et le paramoteur est venu bien avant 2012 : «Nous nous sommes intéressés à ce type de loisirs sportifs aériens après avoir fait pendant plusieurs années beaucoup randonnées pédestres. On voulait faire du vol libre, donc on a choisi le parapente et le paramoteur.» Quand au président de Sétif Fly, Abdelmalek Bhebar, il affirme qu'il a eu l'inspiration le jour où il a commencé à piloter des avions, car Abdelmalek est ancien militaire d'aviation. «Le jour où j'ai pris ma retraite, je voulais voler en plein air avec autre chose qu'un avion militaire», avoue-t-il. INSPIRATION Abdelmalek Bhebar explique aussi qu'il a vu ce genre de loisirs sportifs à l'étranger. Et c'est comme cela qu'il a pris la décision de lancer son propre club. Il voulait ainsi aider la jeunesse sétifienne à connaître et à goûter au plaisir des sports aériens avec l'aide de son expérience et sa «rigueur militaire». Le premier pas qu'il a effectué en quittant l'institution militaire a été la recherche des gens sérieux, sportifs et inspirés par ce genre de loisirs. Ensuite, notre interlocuteur a contacté la Fédération algérienne des sports aériens pour passer les stages de formation avant de trouver un local pour le siège de son association. Nour Zerguine affirme aussi que leur association est ouverte à toutes les tranches d'âge. Les adhérents ne paient presque rien, mis à part une somme symbolique qui ne dépasse pas les 1500 DA, qui représente l'assurance du parapentiste pour une durée d'une année. Sur ce point, le vice-président ajoute que Sétif Fly a opté pour la gratuité dans le but d'attirer le maximum de jeunes et surtout pour les aider à trouver d'autres champs de loisirs, à part le football et la musculation «Sétif est une ville de football, mais il y a aussi d'autres disciplines. Sétif Fly est là pour ceux qui sont attirés par les sports aériens et on aimerait bien voir d'autres associations voir le jour à Sétif, peu importe qu'elles soient sportives ou culturelles», précise-il. Actuellement, Sétif Fly compte dans ses rangs une vingtaine d'adhérents dans toutes les catégories et deux moniteurs. FORMATION L'association assure en premier lieu la formation de ses adhérents à prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires, car le paramoteur et les sports aériens en général sont des disciplines où les athlètes sont exposés au risque car ils sont en plein air. Une fois que les moniteurs jugent qu'un adhérent est apte à «voler» et à faire les décollages d'une manière juste, Sétif Fly lui organise des stages bloqués au sein de la Fédération algérienne des sports aériens dans le but de l'aider à se perfectionner encore plus dans les trois étapes : le décollage, le vol et l'atterrissage de précision. Moyens Toutefois Sétif Fly souffre toujours d'une crise financière car le club n'a aucun sponsor et surtout aucune ressource financière, mis à part les budgets que lui accorde la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Sétif. D'ailleurs, le président de l'association n'a pas manqué de saluer les autorités locales, dont l'APC et la DJS. Abdelmalek Bhebar remercie toutes personne qui a aidé le club de près ou de loin, surtout ceux qui ont cru en son projet de créer un club de sport aérien. Le vice-président Nour Zerguine, pour sa part, profite de notre passage pour lancer un appel aux sponsors : «Je souhaite que notre club soit sponsorisé. On ne veut pas d'argent, mais plutôt du matériel car celui-ci coûte cher. Ce que les autorités locales nous octroie ne nous suffit pas.» Enfin, le président Sétif Fly invite tous les anciens officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire à être présents dans la société civile : «Je veux vraiment que tous les anciens officiers militaire puissent jouer un rôle plus important dans la société civile, en créant des associations sportives, culturelles et de loisirs. L'essentiel est qu'ils ne restent pas inactifs.»