Le pire est à venir » pour la zone euro. C'est une mise en garde lancée hier par le secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Angel Gurria. Son organisation s'attend à une récession en 2009 et à une économie faible jusqu'à la mi-2010, même si elle ne prévoit pas de déflation. Ainsi, les perspectives à court terme sont plutôt sont sombres, si l'on se réfère à l'exposé présenté par M. Gurria concernant les prévisions à court terme pour la zone euro. « Un ralentissement profond et prolongé » s'annonce et « le pire est à venir », a-t-il ajouté. L'OCDE table toujours sur un recul du Produit intérieur brut (PIB) de 0,6% en 2009 avant une embellie et une hausse du PIB de 1,2% en 2010 pour l'ensemble de la zone. La croissance restera toutefois « inférieure à la tendance jusqu'au milieu de 2010 », précise le rapport. « Le marché immobilier continue à se contracter, la demande pour les biens européens à l'exportation diminue, la croissance du crédit (...) ralentit clairement, la hausse du chômage encourage les ménages à moins dépenser », a énuméré M. Gurria. En outre, « le protectionnisme menace le commerce et l'investissement » dans le monde entier, a-t-il déploré. Seul point positif : l'inflation « chute fortement » et devrait « encore baisser dans les mois à venir ». Selon l'OCDE, la hausse des prix devrait se situer à 1,4% en 2009 et 1,3% en 2010 pour la zone. L'organisation ne prévoit cependant pas de déflation, scénario redouté d'une baisse prolongée des prix, qui se traduit pas un enlisement durable de l'activité économique. L'OCDE voit en revanche « encore de la marge de manœuvre pour une stimulation monétaire » et « s'attend à une plus ample baisse des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) », a poursuivi M. Gurria.