Chargé de mission à la tête de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) de M'sila depuis un peu plus d'une année, Abdenour Lifa ne cesse de défrayer la chronique, avec des décisions arbitraires, défiant même les autorités judiciaires, en refusant d'appliquer des verdicts de la cour, sans que la tutelle (MJS, Ndlr) daigne intervenir pour mettre fin à ces agissements. Il faut dire que Abdenour Lifa, qui fait office de chargé de mission à la tête de la DJS, cumule les exactions (preuves à l'appui) depuis sa prise de fonction au mois de juillet 2017, privant de salaire certains cadres et opérant des ponctions conséquentes sur salaire sur une vingtaine d'employés de son secteur en raison de leur appartenance aux deux syndicats (UGTA et Snapap), ou pour leurs liens présumés avec ces syndicats, qui ont ouvertement critiqué et surtout dénoncé sa gestion arbitraire. Dans les faits, le DJS de M'sila a commencé à faire le vide autour de lui dès son installation en juillet 2017. Sa première décision a été de prononcer en septembre de la même année une fin de mission sans motif à l'encontre de trois chefs de service de la DJS nommés par décret du MJS. L'exemple le plus édifiant est celui du chef de service chargé des sports, Kheireddine Debka. Il s'est avéré par la suite que la décision de muter ce dernier était consécutive à son refus de cautionner le paiement d'un entrepreneur (4,3 milliards de centimes), pour le projet de réalisation d'un centre de loisirs scientifiques. Un projet non livré, alors qu'il est inscrit depuis 2010, et qui de surcroît ne respecte aucunement le cahier des charges. Ce sera ainsi le début de la cabale à l'encontre du chef de service des sports, M. Debka, qui sera par la suite muté, sur décision du DJS de M'sila, sans le moindre motif valable. Mais le pire, c'est que l'affaire a été introduite devant le tribunal administratif de M'sila et un jugement a été prononcé le 5 décembre 2017 annulant la décision du DJS. Huit mois plus tard, le DJS refuse toujours d'exécuter la décision du tribunal, s'érigeant en véritable hors-la-loi, depuis plus de huit mois, sans qu'il soit nullement inquiété Un refus qui émane de surcroît d'une inspection diligentée par le MJS en mars 2017, qui a relevé plusieurs tares, mais surtout le refus de l'entrepreneur en question de se présenter à deux reprises à des réunions de travail (PV en notre possession). Plus étonnant encore, et bien que la commission d'inspection ait bel et bien effectué sa visite en avril 2017, sans cautionner le paiement de l'entrepreneur, puisque le projet de réalisation du fameux centre de loisirs scientifiques n'était pas encore livré, on a appris que ce dernier a reçu un ordre de virement de 4,3 milliards pour ce projet. Un document falsifié, selon les syndicalistes, puisqu'il est daté de 2014, donc antidaté. La situation de déliquescence générée par le DJS à travers plusieurs décisions arbitraires a conduit les responsables syndicaux (UGTA et Snapap) à intervenir, en réclamant justice, éthique et respect des lois du travail et de la République. Mal leur en a pris, puisque les employés affiliés à ces deux syndicats feront l'objet de l'acharnement du DJS en question, privant certains de leur salaire depuis huit mois, alors que d'autres reçoivent à la fin de chaque mois une fiche de paie quasiment vide, l'exemple le plus illustratif étant celui du SG de l'UGTA, section Sport de M'sila, Abdelghani Saâda, dont le salaire est bloqué depuis le mois de décembre. D'ailleurs, quatre plaintes à l'encontre du DJS au niveau du tribunal de M'sila, déposées par M. Saâda pour faux et usage de faux, immixtion dans le travail syndical, et détournement de deniers publics ont été jugée recevables, et une enquête des services judiciaire est en cours. Pis encore, le DJS qui a tenté par tous les moyens de se débarrasser des syndicalistes en question n'a pas trouvé mieux que de convoquer lui-même une Assemblée générale de la section syndicale UGTA pour le renouvellement des instances (document à l'appui), et chasser ainsi ses «opposants», outrepassant ses prérogatives. Une plainte a été déposée dans ce sens au niveau du tribunal administratif de M'sila, qui a statué en première instance pour l'annulation de l'AG, étant donné que le DJS n'a pas les prérogatives de s'immiscer dans le travail syndical, qui est un partenaire social, et encore moins décider de sa composante. D'autres faits sont reprochés au DJS en question, qui a tenté par tous les moyens de nommer des proches à des postes clés. L'exemple le plus édifiant est son insistance et ses manœuvres de contourner les procédures pour nommer un nouveau directeur de l'OPOW. Le hic, c'est que même le ministère a rejeté la proposition du DJS (document en notre possession), pour la simple raison que la personne proposée ne satisfait nullement aux conditions pour briguer un poste de cette importance. Sauvé par le Gong ! Les frasques du DJS ne s'arrêtent pas là, se mettant même à dos le wali de M'sila, qu'il contourne toujours, transgressant souvent le protocole et la hiérarchie administrative. Le 1er avril dernier, El Hadi Ould Ali, encore ministre de la Jeunesse et des Sports, effectue une visite de travail à M'sila. Il sera interpellé par les employés en présence du DJS en énumérant les décisions arbitraires prises par celui-ci. Sidéré par ces témoignages dans une scène filmée par plusieurs chaînes de télévision ayant couvert la visite, et surtout par la confirmation de ces agissements par le wali de M'sila en personne, Ould Ali fera savoir au DJS présent sur les lieux qu'il allait recevoir sa révocation dans les prochaines heures. Manque de bol pour les employés et cadres de la DJS de M'sila, le chargé de mission sera sauvé par la fin de fonction du ministre, décidée le jour même, et son remplacement par Mohamed Hattab. Sauvé par le gong, le DJS Abdenour Lifa, au lieu de se remettre en question après une humiliante réprimande du ministre, qui devait lui coûter son poste et même des poursuites judiciaires en raison des nombreuses infractions, notamment cette affaire du fameux entrepreneur, continue toujours de gérer les affaires de la DJS de M'sila. Et les nombreuses plaintes, preuves à l'appui, n'ont eu aucun écho de la part du MJS, visiblement beaucoup plus préoccupé à s'ériger en donneur de leçons sur des sujets qui dépassent ses compétences qu'à faire le ménage dans ses propres structures. A signaler qu'on a à maintes reprises tenté de joindre le concerné pour avoir sa version des faits, mais le DJS de M'sila n'a pas daigné répondre à nos appels.