Le bras de fer entre la direction de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch à Constantine et la section syndicale affiliée au Snapap semble prendre une nouvelle tournure, après les sanctions prises par le directeur à l'encontre du secrétaire général de la section, Bahli Toufik. Pour rappel, la section syndicale Snapap de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch a entamé une grève cyclique de trois jours les 2, 3, et 4 mars, motivée par des revendications d'ordre socioprofessionnel, notamment le droit à l'exercice de l'activité syndicale, l'application du règlement intérieur de l'établissement et le règlement des arriérés des salaires des travailleurs. Un mouvement de protestation jugé illégal par la direction de l'hôpital, laquelle a introduit une plaine auprès du tribunal administratif qui lui a donné gain de cause en date du 9 mars. Les choses auraient pu s'arrêter là, mais la section syndicale Snapap de l'hôpital de Djebel Ouahch, s'est fendue hier d'un communiqué transmis à notre rédaction, dans lequel celle-ci dénonce les menaces proférées par le directeur à l'égard de leurs délégués syndicaux, qui s'étaient rendus à son bureau pour tenter d'avoir des explications sur la décision prise par la direction de déposer plainte à leur encontre. La section syndicale accuse en outre le directeur d'abus d'autorité, tout en usant de la décision du tribunal administratif pour sanctionner arbitrairement leurs représentants syndicaux en les privant de leur droit à l'exercice syndical, passant outre la loi 90/14 amendée et complétée portant sur l'exercice du droit syndical. Le Snapap de l'hôpital de Djebel Ouahch souligne par ailleurs dans son communiqué, que les travailleurs sont déterminés à engager de nouvelles actions de protestation sous forme de grèves cycliques, jusqu'à ce que la direction prenne en compte leurs revendications, à savoir l'annulation de la décision n°189 du 12 mars 2015, relative à la suspension de Bahli Toufik secrétaire général de la section syndicale. Interrogé sur cette affaire, le directeur de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch, Mohamed Mechnoui, que nous avons joint hier au téléphone, nous a déclaré, pour sa part, que les sanctions prises sont parfaitement justifiées au regard des menaces dont il aurait fait l'objet de la part du délégué syndical suspendu, en ajoutant qu'il a d'ailleurs déposé plainte à son encontre auprès du commissariat de police de Ziadia.