Une mesure qualifiée d'arbitraire par les représentants de cette organisation. Le personnel du pavillon 2 (grands brûlés) du CHU Oran a observé hier un rassemblement pour dénoncer l'interpellation et la détention de deux cadres syndicaux du Snapap, une mesure qualifiée d'arbitraire par les représentants de cette organisation que nous avons pu joindre hier. Dans un communiqué transmis à la presse, le Snapap s'élève contre la détention de MM. Bouraâda Mohamed et El Hime Bachir, une mesure qui serait motivée par une plainte déposée par le directeur général de l'hôpital d'Oran pour insultes et menaces qu'auraient proférées à son encontre ces deux cadres. M.Mechri Salim, un responsable de l'organique au niveau du Snapap, dira que dans la journée de mardi, des délégués avaient sollicité une audience pour discuter, avec le premier responsable de l'hôpital, du problème des contractuels. «Ce problème resté en suspens depuis des années, mérite une étude approfondie. Voyant que le parent d'une responsable de l'hôpital, recruté depuis une année, avait été permanisé, nous avons sollicité une audience pour débattre avec le responsable des ressources humaines des cas de certains employés contractuels recrutés depuis 7 ans. Ce dernier nous a signifié son impuissance et nous a conseillés, de nous rapprocher du directeur général», dira notre interlocuteur. Le premier responsable du CHUO aurait refusé la demande d'audience, ce qui aurait irrité les délégués syndicaux. Pis encore, il déposera plainte le jour même, au niveau de la sûreté du 2e arrondissement pour insulte et menace. Le lendemain, un secrétaire du Snapap a été entendu par les policiers, alors que la machine répressive s'était mise en branle pour sanctionner MM. Bouraâda et El Himer. Le premier secrétaire général de la section syndicale a été interpellé, la soirée du mercredi, en son domicile à Oued Tlelat et conduit dans les locaux de la sûreté urbaine du 2e arrondissement, alors que M.El Himer a préféré se présenter aux policiers, dira M.Mechri Hier, les deux cadres syndicaux devaient être présentés au procureur de la République pour insulte, outrage et menaces proférés à l'encontre d'un responsable dans l'exercice de ses fonctions. Plusieurs organisations syndicales ont manifesté hier, leur soutien aux deux cadres du Snapap. Le Cnes, le Cnapest, la Fnte et des adhérents de l'Ugta ont décidé de créer une coordination pour la sauvegarde des libertés syndicales. Le secrétaire national du Snapap n'a pas manqué hier de dénoncer la répression qui s'abat contre son syndicat à Oran. «Outre l'affaire des employés de la wilaya qui avaient été interpellés en 2002, nos adhérents sont constamment harcelés et subissent d'énormes pressions, tant sur leur lieu de travail que dans leur vie privée. Nous nous élevons contre ces pratiques de hogra qui démontrent la volonté de certains cercles de vouloir porter un coup aux libertés syndicales», dira notre interlocuteur.