Le directeur de l'éducation de Sétif a convié dernièrement les représentants de la presse nationale à un point de presse. La création des écoles privées et l'évaluation du premier trimestre de l'année scolaire 2004/2005 ont été les principaux thèmes abordés. Avant de parler de l'arrêté n°04-90 du 24 mars 2004 fixant les conditions de création, d 'ouverture et de contrôle des établissements privés d'éducation et d'enseignement, le premier responsable du secteur éducatif a préféré d'une part exposer le bilan du premier trimestre et de l'autre énumérer les difficultés rencontrées ainsi que les projets à lancer prochainement. En faisant parler les chiffres, le directeur dira : « Avec 360 000 élèves, la wilaya de Sétif se place en deuxième position, derrière la capitale. Ces enfants répartis sur 801 écoles primaires, 161 collèges d'enseignement moyen (CEM) et 54 lycées et technicums sont encadrés par 22 000 fonctionnaires. L'année prochaine, 10 groupes scolaires, 12 CEM et 5 lycées renforceront l'infrastructure existante. » Il a été en outre question des projets de l'établissement et de l'initiation à lecture : « Notre système, qui passe de l'enseignement à l'apprentissage, s'adapte aux nouvelles méthodes pédagogiques. Ces projets qui encouragent les initiatives et les réflexions scientifiques des équipes pédagogiques des établissements scolaires s'inscrivent dans ce cadre-là », dira le directeur qui ne manquera pas à l'occasion de révéler que 160 bibliothèques répartie sur autant d'écoles primaires seront installées durant le deuxième trimestre. « Ces salles de lecture bénéficieront, enchaîne-t-il, de micro-ordinateur. Nous ambitionnons à travers cette opération à apprivoiser l'élève pour qu'il prenne goût à la lecture. » La formation des 53 enseignants en charge des classes uniques qui englobent deux niveaux différents a été débattue : « Ces enseignants, qui ne sont pas formés pour ce genre d'enseignement spécifique prodigué en milieu rural, auront désormais droit à des journées d'étude, et ce, pour s'imprégner de la pédagogie différenciée que les pays développés appliquent dans pareilles circonstances. » La prise en charge des enfants handicapés trisomiques, entres autres, et ce, dans des classes adaptées, a été passée en revue. Le responsable, n'ayant pas de statistiques concernant cette catégorie d'élèves, révèle que les parents n'admettent pas que leur progéniture, qui est différente, ait pour un meilleur épanouissement, besoin d'une attention particulière : « Notre désir de mettre sur pied des classes adaptées bute sur le refus des parents. » Le point relatif aux évaluations, à qui fait l'objet, dit-il, d'un suivi continu différents niveaux, a été longuement discuté. Les journalistes se sont attardés sur le sujet : « L'évaluation s'installe désormais en culture. Nos élèves, différents paliers, sont évalués et les failles sont plus facilement décelées. A titre d'illustration, les lettres françaises et arabes ainsi que l'histoire-géographie ont été la cause de l'échec de nombreux élèves à l'examen du BEF de l'année dernière. Un effort supplémentaire doit être fait dans ces matières. Cela dit, les résultats enregistrés au cours du premier trimestre nous encouragent à aller de l'avant. Au vu des bilans dressés par les établissements, l'on table pour le bac de la session de juin 2005 sur une moyenne de réussite de 46, 06%. Si on atteint ce taux, la wilaya ayant obtenu l'an dernier 42,54 % aurait, dit-il, fait un autre bond en avant. » Il convient de souligner que les Hauts-Plateaux ont, avant l'application de la note 1011 du 12 août 1998 fixant à 10 sur 20 le passage d'un palier à un autre, appliqué aussi bien au BEF qu'au bac une mauvaise position au classement des 48 wilayas. Avant d'ouvrir les débats, le directeur de l'éducation présenta sommairement les textes relatifs à la création, à l'ouverture et au contrôle des établissements privés d'éducation et d'enseignement. L'ouverture et l'exploitation d'écoles privées visent à instaurer un autre esprit, à savoir l'émulation entre le secteur public et celui du privé, et ce, pour un meilleur enseignement devant déboucher sur un bon rendement et une amélioration du niveau des apprenants, a tenu à préciser l'orateur qui indique que les futurs établissements privés sont des « copies conformes » à ceux gérés par l'Etat, et ce, à tous points de vue comme stipulé dans les articles 5, 6 et 7 du décret précité. Pour répondre aux questions posées concernant ce projet qui tend dans sa première phase à octroyer des agréments aux écoles déjà opérationnelles, le directeur rétorque : « Il est pour l'heure surtout question de la vulgarisation des textes qui sont méconnus par le large public et les professionnels n'ayant pas été nombreux à venir retirer les cahiers des charges. Contrairement à d'autres régions, où l'opération connaît un franc succès, à Sétif, seulement, trois cahiers des charges ont été retirés. Cela dit, une batterie de textes viendra conforter la mise en place de ces établissements qui n'échapperont, en aucune manière, au contrôle du ministère de l'Education nationale. »