Le 31 octobre (2016), Trump lui-même avait tweeté que «les deux faveurs officielles d'Hillary au Maroc se sont traduites par 28 millions de dollars offerts à la fondation Clinton», rappelle l'organisation américaine. «Asséchez les marais», avait alors tweeté le candidat républicain pour dénoncer cette corruption. Le président des Etats-Unis, Donald Trump, dispose «d'une opportunité formidable» pour régler le conflit du Sahara occidental. Pour ce faire, il doit veiller à la tenue du référendum d'autodétermination tant promis. C'est ce qu'indique la présidente de l'Organisation non gouvernementale (ONG) américaine Défense Forum Foundation, Suzanne Scholte, dans une tribune publiée mardi par le quotidien américain The Daily Caller, relayée par l'APS. Ainsi, elle appelle le président américain à mettre fin à la colonisation des territoires sahraouis, dernière colonie d'Afrique, estimant que la résolution de ce conflit de longue date «reflétait parfaitement les thèmes» sur lesquels le chef de la Maison-Blanche a fait campagne, à savoir rendre justice «aux hommes et aux femmes oubliés». «A l'instar des femmes et des hommes américains oubliés pour lesquels Trump a fait campagne pour les aider, les Sahraouis sont aussi des personnes qui méritent son aide», souligne Suzanne Scholte. Et d'ajouter : «Trump est précisément le genre de président en mesure de faire bouger les choses dans ce sens.» Rappelant les promesses de campagne du candidat républicain (Trump) de combattre la corruption et l'injustice, la militante des droits de l'homme se réfère à ses tweets, publiés en 2016 en plein course à la Maison-Blanche, dénonçant la corruption de sa rivale Hillary Clinton par le Maroc en échange de faveurs diplomatiques sur le Sahara occidental. A ce propos, Mme Scholte évoque l'exemple flagrant de racket «More pay for play» (Payer plus pour jouer) d'Hillary Clinton, dénoncé par l'équipe de campagne du président Trump, en référence aux 12 millions de dollars offerts en dons par le Maroc à la fondation Clinton pour soutenir l'annexion des territoires sahraouis occupés. Des millions de dollars au profit des lobbies Le 31 octobre (2016), Trump lui-même a tweeté que «les deux faveurs officielles d'Hillary au Maroc se sont traduites par 28 millions de dollars offerts à la fondation Clinton». «Asséchez les marais», avait alors tweeté le candidat républicain pour dénoncer cette corruption. Un tweet fort révélateur de l'ampleur de la corruption exercée par le Maroc, que la présidente de Défense Forum Foundation n'a pas manqué de rappeler dans sa contribution. «C'est précisément à cause de la corruption et de l'injustice que les Sahraouis continuent de souffrir d'une occupation brutale au Sahara occidental», relève Mme Scholte, également présidente de l'ONG US-Western Sahara Foundation. Elle précise que le Maroc a versé des millions de dollars en lobbying pour bloquer la tenue du référendum d'autodétermination, et cite les témoignages de responsables américains qui ont dénoncé la corruption exercée par le Maroc pour saborder le processus onusien. Parmi ces responsables, figurent l'ancien ambassadeur sous l'administration Reagan, Frank Ruddy, des observateurs militaires, à l'exemple du commandant Doug Dryden de la marine américaine, et Scott Tate de l'armée de l'air américaine, ainsi que l'avocate américaine des droits de l'homme, Katlyn Thomas, qui était en charge des questions juridiques à la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso). Elle affirme qu'il y avait beaucoup d'espoir que la question sahraouie enregistre une percée durant l'administration Obama, mais la relation entre Hillary Clinton et le Maroc et les millions de dollars versés par Rabat dans la corruption et le lobbying ont empêché tout progrès dans ce sens. Elle explique que «l'échec» de l'Organisation des Nations unies (ONU) à tenir le référendum d'autodétermination et à doter la Minurso d'un mandat de surveillance des droits de l'homme a conduit à de nombreux événements tragiques dans les territoires occupés, où les Sahraouis sont soumis à la torture et l'emprisonnement. Se référant au constat de l'ancien secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui a qualifié la situation des Sahraouis de l'une des «tragédies humanitaires oubliées de notre époque», Mme Scholte relève les «avantages significatifs» qui résulteraient du règlement du conflit du Sahara occidental. Ils consistent, pour schématiser, en «l'établissement d'une démocratie musulmane pro-occidentale en Afrique du Nord». Ce qui «apporterait la stabilité nécessaire au Maghreb et devrait envoyer un signal au monde musulman et à l'Afrique sur le ferme engagement des Etats-Unis à défendre la liberté et les droits de l'homme de tous les peuples», écrit-elle. A ses yeux, une solution juste à ce conflit garantissant le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, représentera surtout un exploit pour le président Donald Trump, qu'aucun de ces prédécesseurs et même les Nations unies n'ont réussi à réaliser.