La Seaal a mobilisé 29 camions-citernes, notamment dans l'est d'Alger, où le déficit en ressources hydriques est le plus ressenti. Le directeur d'exploitation de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal), Slimane Bounouh, a affirmé que les stocks des réservoirs d'eau à Alger et ses environs, qui étaient à leur plus haut niveau à 5h le premier jour de l'Aïd El Adha, ont commencé à diminuer, pour atteindre leur plus bas niveau vers midi. «Cela a provoqué des baisses de pression de l'eau du robinet, notamment au niveau des étages supérieurs des immeubles. Il nous a fallu du temps pour reconstituer les stocks», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse sur l'évaluation de l'alimentation en eau potable durant l'Aïd, tenue conjointement avec des responsables des entreprises du secteur. Pour parer au manque d'eau provoqué par cette surconsommation, M. Bounouh a indiqué que la Seaal a mobilisé 29 camions-citernes, notamment dans l'est d'Alger, où le déficit en ressources hydriques est plus ressenti par rapport aux autres régions de la capitale. Il a cité les communes de Aïn Taya, Bordj El Bahri, El Marsa, Dergana et Heuraoua, où il existe un manque plus important par rapport aux années précédentes, selon lui, en raison des 15 000 logements nouvel-lement construits dans ces communes. «La population établie à l'est d'Alger a augmenté et beaucoup de foyers ont été raccordés», a-t-il fait constater, en assurant que la Seaal œuvre pour une meilleure distribution de l'eau dans cette région par la mise en service de grosses canalisations. A propos des appels téléphoniques enregistrés par le centre d'appel d'urgence technique et service clientèle de la Seaal pendant les deux jours de l'Aïd, M. Bounouh a fait cas de 3873 appels, contre 4146 durant l'Aïd de 2017. Grâce à ce service, les équipes techniques mobilisées par la Seaal ont été réparties équitablement au niveau des communes qui ont connu des failles. De son côté, le directeur de l'exploitation et de l'assainissement auprès de la Seaal, Réda Boudab, a noté avec satisfaction qu'il y a une prise de conscience chez les citoyens sur l'importance de préserver la propreté de leur quartier après le rituel de l'Aïd. «Nous avons apprécié le civisme des gens. Les citoyens ont laissé leurs cités propres. Ils ont jeté les déchets dans des sacs en plastique, en évitant ainsi l'obstruction des canalisations et tout ce qui peut engendrer des problèmes écologiques», s'est-il réjoui. Pour illustrer le pic de consommation, l'exemple des wilayas d'Alger et de Tipasa reflète concrètement cette situation. D'habitude, 1,2 million de mètres cubes d'eau sont consommés par jour dans ces deux wilayas. Durant les deux jours de l'Aïd, elles ont enregistré une grande hausse de consommation, en épuisant la totalité de leur quota en l'espace de 6 heures, durant le premier jour de l'Aïd.