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Alimentation en eau potable : Et si un jour les robinets seraient à sec ?
Publié dans Info Soir le 06 - 09 - 2017


16 wilayas concernées
Constat - Au total seize wilayas dont Annaba, Souk Ahras, Gulema et Bordj Bou Arreridj ont enregistré un déficit en matière d'eau durant cet été.
C'est ce qu'a révélé hier mardi le directeur central de l'alimentation en eau potable au niveau de ministère des Ressources en eau, M. Smain Amirouche."Il s'agit d' un cumul de plusieurs années", a fait savoir M. Amirouche lors d'une conférence de presse portant sur le service public de l'eau et l'assainissement durant les fêtes de l'Aïd El Adha en présence des directeurs centraux du ministère des Ressources en eau. Suite à ce déficit, il a été enregistré une diminution du niveau des barrages, a ajouté M. Amirouche, soulignant la nécessite d'une "gestion rationnelle" des ressources en eau. Rappelant le déplacement du ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, dans certaines wilayas qui souffrent de pénurie d'eau, le directeur central chargé de l'eau potable a affirmé qu'un programme d'urgence a été mis en place concernant notamment la distribution et la mobilisation de camions-citernes. S'agissant de la distribution de l'eau potable assurée par l'ADE, la Seaal, la Seor et la Seaco durant les fêtes de l'Aïd El Adha a été "globalement satisfaisante" sur l'ensemble du territoire national, a indiqué M. Amirouche, qui a souligné que les pics de consommation observés les deux jours de cette fête sont plus élevés que ceux des jours précédents, de l'ordre de 20 à 40% selon les régions. Pour le cas du complexe El Hadjar, M. Amirouche a cité plusieurs mesures qui seront mise en œuvre, dont la réalisation de cinq forages au niveau de cette usine. Pour sa part, le directeur central de la mobilisation des ressources en eau, M.Smati, a affirmé qu'il y a une prise de conscience, au niveau du ministère des Ressources en eau, de la situation notamment la question de la diversité climatique et ses effets sur le taux de remplissage des barrages. Dans ce cadre, le cas de la wilaya de Bordj Bou Arreridj a été cité, connaissant un déficit en matière de ressources en eau, cependant pour le cas de la wilaya de Biskra, il a pointé du doigt le piquage d'eau potable au niveau des palmeraies. De son côté, le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), M. Hocine Zaier, a soutenu que "l'eau est une affaire de tous et non uniquement celle du distributeur ou de l'exploitant". A ce propos, il a tiré la sonnette d'alarme sur le "vol de l'eau". "50% de l'eau est détourné à autres usages que celui des personnes", a t-il alerté. "Nos agents sont agressés lorsqu'ils interviennent pour mettre fin au piquage illicite de l'eau", a ajouté. "Aujourd'hui et demain il y aura des perturbations en matière d'alimentation en eau et des casses, mais l'ADE prend l'engagement d'assurer une bonne maîtrise de la distribution", a-t-il dit. Pour ce responsable, la réparation des casses et autres opérations nécessitent des moyens financiers. De son côté, le directeur de l'agence nationale de remplissage des barrages, M. Berrak Arezki, a indiqué que le taux de remplissage est de 50,3%. Quant à la prochaine période d'hiver, le directeur de l'Office national de l'assainissement, M. Benzarga Naccerddine, a rassuré que des mesures sont prises pour éviter les inondations à travers des opérations d'assainissement et l'achat de nouveaux équipements qui seront livrés en 2018. Pour ce qui est de l' approvisionnement en eau durant les deux jours de Aïd El Adha et l'enregistrement des perturbations au niveau de quelques quartiers d'Alger en plus des cas d'autres wilayas, le directeur général de l'ADE a affirmé que les perturbations ont touché uniquement 0,2% de la population.
Tizi-Ouzou : Une véritable menace
Rareté - La disponibilité, la distribution et la qualité de l'eau sont devenues la préoccupation majeure tant de la population que des autorités locales depuis le début de l'été.
Une rareté du précieux liquide et des perturbations dans la distribution étaient prévisibles dès la fin de l'hiver, marqué par une faible pluviométrie qui s'est répercutée directement sur le taux de remplissage du barrage de Taksebt, principale source hydrique dans la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis quelques jours, les soucis des consommateurs de l'eau du barrage qui se limitaient auparavant au rationnement et aux quantités distribuées, se sont élargis pour toucher à la qualité de ce produit indispensable pour la vie. Une couleur jaunâtre de l'eau du robinet et un arrière-goût ressenti par les usagers ont installé un climat de panique générale chez les citoyens qui commençaient à craindre pour leur santé malgré les assurances des autorités sanitaires et hydrauliques par rapport à la qualité de l'or bleu. L'unité de l'Algérienne des eaux (ADE) à Tizi-Ouzou, par le biais de son directeur, Amar Berzouk, a rassuré une nouvelle fois, lundi, les clients de l'entreprise que l'eau qu'ils consomment "est potable et ne présente aucun risque de contamination ou de maladie. "Selon lui, la couleur jaunâtre et l'arrière-goût sont l'effet de la vase du barrage dont le niveau de l'eau a remarquablement baissé pendant ces derniers mois. Amar Berzoul a expliqué que des quantités importantes de boue se mélangent au liquide pendant le pompage. Et malgré l'extraction de tous les résidus au niveau des stations de traitement du barrage dotées des moyens technologiques de pointe, l'eau garde une couleur teintée et une odeur de vase qui ne constitue aucun danger sur la santé, des examens biochimiques de l'eau étant effectués régulièrement au niveau des laboratoires de l'ADE, a-t-il assuré. Au sujet des irrégularités de distribution et des pénuries signalées au niveau de certaines localités de la wilaya, notamment celles de la partie nord comme Tigzirt, Azeffoun et Boudjima et celles du sud-est, à l'instar de Bouzeguène, le premier responsable de l'entreprise a expliqué que des efforts sont faits pour aboutir à une distribution équitable avec rationnement de la ressource. Il a, toutefois, reconnu que beaucoup reste à faire pour venir à bout des problèmes liés à la disponibilité de l'eau potable à travers toutes les localités de la wilaya, à l'instar de la rénovation et du renforcement du réseau de distribution, l'installation de brigades d'intervention au niveau des communes, ainsi que l'instauration d'une rigueur disciplinaire à l'égard des agents de l'ADE qui n'assurent pas l'équité dans la distribution et font dans la favoritisme. Le président de l'association de défense et de protection des consommateurs de la wilaya de Tizi-Ouzou, Mohand Amokrane Benadji, a précisé à l'APS que la couleur de l'eau et son odeur "ne constituent pas des signes d'une mauvaise qualité de ce liquide"."Nous avons été alertés par ce changement du goût et de la couleur de ce produit et avons tout de suite pris contact avec l'ADE, la direction de l'hydraulique et la direction de la santé pour s'assurer de la qualité de l'eau et éviter de probables propagations de maladies à transmission hydrique", a-t-il affirmé.
Blida : La plainte des citoyens
Le problème du manque d'eau potable demeure à ce jour la préoccupation majeure des populations de nombreuses régions de la wilaya de Blida aculées à une quête quotidienne du précieux liquide nécessaire pour leurs besoins quotidiens.
Cette quête est le lot de nombreux habitants de la région est de Blida, dont Bouinane, Soumâa et Chebli qui ont exprimé à l'APS leur ras-le-bol face à cette situation, particulièrement durant les deux jours de l'Aid El Adha, eu égard aux grandes quantités d'eau nécessitées par les opérations d'abatage des bêtes de sacrifice. En effet, en dépit de la mobilisation de tous les moyens de l'Algérienne des eaux (ADE) en vue de l'approvisionnement, en citernes, des régions touchées par ce déficit hydrique, comme assuré par son responsable Merabet Boualem, de nombreux citoyens ont dû recourir à l'achat de citernes d'eau, au prix de 1 000 à 1 200 DA l'unité, afin de couvrir leurs besoins, après avoir vu leurs stocks épuisés, selon les déclarations à l'APS de certains d'entre-eux. Le directeur de l'ADE a néanmoins affirmé la mise en application d'un programme spécial durant les deux jours de l'Aid , qui a permis, selon lui, à de nombreux citoyens de passer de bonnes fêtes en toute quiétude. Déclaration corroborée par le directeur de l'hydraulique de la wilaya, Mouissi Rabah, qui a signalé un relèvement du volume de production de la wilaya durant les deux jours de l'Aïd à 83 000 M3/J, contre 73.000 M3 habituellement, pour couvrir les besoins croissants de la population durant les fêtes, assurant que le problème de manque d'eau ne s'est pas posé dans le Grand Blida (Blida, Beni Merad, Ouled Aich et Beni Tamou), exception faite de certaines régions qui ont été alimentées par citernes mobiles de l'ADE, a-t-il relevé. Toujours est-il que le problème du manque d'eau durant les deux jours de l'Aïd El Adha a été fortement décrié sur les réseaux sociaux qui n'ont pas hésité à charger les responsables du secteur, d'autant plus qu'ils s'étaient engagés à la veille des fêtes à garantir l'eau aux citoyens durant la matinée de l'Aïd coïncidant avec les opérations d'immolation. D'aucuns se sont notamment interrogés sur l'efficience du plan d'action mis en place par l'ADE, au moment où les robinets étaient à sec au niveau de nombreux quartiers du chef lieu de wilaya, acculant ainsi les citoyens à grever davantage leur budget, en ces jours de fêtes, en acquérant des citernes d'eau à 1 000 DA, voire à 1 200 DA l'unité.
La sonnette d'alarme
Explications - Le recul du taux de remplissage des barrages dû à la faible pluviométrie était à l'origine des perturbations d'alimentation en eau potable durant cette dernière période dans certaines régions du pays.
C'est ce qu'a indiqué hier mardi le ministre des Ressources en eau tout en assurant que les services compétents avaient pris les mesures nécessaires pour contenir la situation qui sévit notamment dans certains barrages de Aïn Dalia à Souk Ahras, Hammam Debagh à Guelma, Aïn Zada à Bordj Bouarreridj, le barrage de Skikda, le barrage de Taksebt à Tizi Ouzou ainsi que le barrage de Chafia à Annaba. "Nous avons assuré tous les moyens pour une bonne gestion des ressources en eau durant les deux jours de l'Aïd El Adha" a encore assuré ,Hocine Necib lors d'une conférence conjointe avec le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi au terme d'une rencontre sur le développement des systèmes d'irrigation. Concernant les perturbations en alimentation en eau potable enregistrées à Alger durant cette période, le ministre a indiqué que la Seeal n'a pas coupé l'alimentation en eau selon certaines allégations, affirmant qu'il s'agit d'une forte consommation par les citoyens qui a causé une baisse de la pression notamment pour les habitants des étages supérieurs. A une question sur la situation dans la wilaya de Annaba où les citoyens ont enregistré un manque d'alimentation en eau potable à l'instar du complexe El Hadjar, M. Necib a précisé que la wilaya de Annaba est "un cas isolé" vu que le taux de remplissage du barrage Chafia de la wilaya est très faible, indiquant son taux de remplissage actuel ne dépasse pas 25 millions de m3, sachant que sa capacité est de 185 millions de m3. "Nous avons essayé de subvenir aux besoins des citoyens et aux besoins du complexe", en prenant des mesures en collaboration avec les autorités locales à travers la mise en place d'un système de distribution étudié et des citernes afin d'essayer de garantir une meilleure distribution de l'eau par alternance, a indiqué le ministre ajoutant que "la situation va s'améliorer dans la wilaya d'Annaba à partir de jeudi prochain". Le ministère a mis en place, en collaboration avec les autorités locales de la wilaya d'Annaba, un programme d'urgence qui s'étalera sur plusieurs mois pour renforcer la wilaya de 100 000 m3 par jour, en entamant la réhabilitation de la conduite de distribution provenant du barrage de Meksa à Annaba, a souligné le ministre. Les travaux de réhabilitation des stations de Chaaiba et Meksa seront lancés à partir de la semaine prochaine pour traiter les eaux, et 8 engins de forage ont été envoyés dans la wilaya d'Annaba. Concernant les autres wilayas, M. Necib a indiqué que la solution consistait en le transfert des eaux entre barrages afin de créer l'équilibre espéré entre les wilayas, ajoutant qu'outre les moyens disponibles actuellement, plusieurs projets sont en cours de réalisation en plus de la mobilisation des stations de dessalement et les stations de traitement des eaux usées.
Le complexe d'El Hadjar va-t-il fermer ?
l Le complexe sidérurgique Sider El Hadjar (Annaba), va connaitre un arrêt faute d'approvisionnement suffisant en eau suite à une baisse du niveau des deux barrages d'Echaffia et Meksa principales sources d'approvisionnement. Le complexe qui a besoin de 1 500 m3/ heure, a vu son alimentation réduite à 400 m3/heure avant d'être suspendue afin de satisfaire les besoins en eau potable de la population de la wilaya, selon les services de ADE. Selon M. Raouf Dormane, directeur de l'industrie, « le complexe sidérurgique Sider El Hadjar d'Annaba connaît une nette baisse de production et le haut fourneau risque d'être mis en veille dans cinq jours faute d'approvisionnement en eau ».Selon le même responsable, « les deux aciéries à oxygène sont actuellement approvisionnées au ralenti à partir du haut fourneau qui puise de la propre réserve d'eau du complexe, le temps de vider la fonte ».Le complexe Sider El Hadjar emploie plus de 4.500 travailleurs et ceux dont les ateliers risquent d'être fermés seront redéployés dans d'autres unités du complexe. R. L./APS
Médéa : Aucune solution en vue
Conséquences - Plusieurs communes de la wilaya font face, depuis quelques mois, à une grave pénurie d'eau qui risque de perdurer encore en l'absence de solutions à ce problème.
Des milliers de foyers des communes de Médéa, Ouzera, Hannacha, Harbil et Draa-Smar ont été contraints, dès le début de l'été, à chercher d'autres sources d'approvisionnement en eau, en raison des fortes perturbations enregistrées dans l'alimentation de ces foyers. Alimentés auparavant, une fois tous les deux jours, ces foyers n'ont droit, après l'apparition de cette crise d'eau, qu'à trois ou quatre heures, chaque quatre ou cinq jours, voire plus dans certains quartiers dont l'eau du robinet ne coule qu'une fois les dix jours, selon les témoignages recueillis par l'APS auprès des résidents des quartiers Bati-Ktiten et Chlaâlaâ, commune de Médéa. Beaucoup de foyers ont ressorti les jerricans et bidons qu'ils pensaient s'en être débarrassés à jamais, alors que d'autres se sont dotés de citernes pour stocker les quantités d'eau suffisantes pour couvrir les besoins de la famille durant les jours de pénurie. La quête de l'eau pour les résidents du chef-lieu de wilaya, qui compte une population de plus de 140 mille habitants, s'est transformée en véritable calvaire, d'autant plus que la consommation d'eau pendant l'été est plus importante que durant le reste de l'année. Si certains foyers ont pu éviter d'être fortement pénalisés, grâce à la présence toutes proches de fontaines publiques, d'autres devaient soit attendre le passage des camion-citernes mobilisés par l'Algérienne des eaux (ADE), soit recourir aux livreurs d'eau, dont le nombre a considérablement augmenté à la faveur de cette crise. La baisse du niveau d'eau de Oued-Chiffa, d'où s'approvisionne la station de Oued-el-Merdja pour alimenter une partie de la ville de Médéa, serait l'un des facteurs à l'origine des perturbations signalées depuis l'entrée de l'été, a appris l'APS auprès du directeur de l'ADE, Mohamed Menai. La station de Oued-el-Merdja qui assurait, en temps normal, 35% des besoins en eau de la ville de Médéa, ne couvre, en raison de cette baisse, qu'à peine 30% du volume d'eau affecté au chef-lieu de wilaya, soit moins de 2 mille m3/jour, a-t-il précisé. "Il faudra attendre les premières pluies d'automne pour que les réserves de Oued-Chiffa puissent se reconstituer à nouveau et permettre une alimentation régulière et en quantité suffisantes, à partir de cette station", a-t-il souligné. Le volume d'eau pompée à partir du barrage de Ghrib, dans la wilaya de Ain-Defla, estimé entre 12 et 15 mille m3/jour, n'arrive plus à couvrir les besoins croissants des habitants des huit communes alimentées par ce barrage, a fait savoir ce responsable, précisant que les équipes de pompage installées au niveau de ce barrage ont une capacité limitée et ne peuvent traiter le surplus d'eau nécessaire pour satisfaire la forte demande exprimée durant la période estivale. Un contrat pour l'acquisition d'équipements plus puissants est en cours de finalisation au niveau de la direction générale de l'Algérienne des eaux, a ajouté le même responsable, écartant toute possibilité d'augmenter le volume d'eau destiné à ces communes, dont Médéa, vu le risque de panne qui pourrait survenir dans le cas d'une hausse du régime de fonctionnement de ces équipements.


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