Une énième note de rappel sur l'interdiction du squat des espaces publics, dont les précédentes n'ont, faut-il le noter, jamais été appliquées, a été affichée, à la rue du 20 Août, en plein centre-ville d'El Milia. Datée du 26 du mois en cours et émise par les services de l'APC à l'adresse des commerçants légaux et illégaux pour les dissuader d'exposer leurs marchandises sur le trottoir, la note en question est la dernière d'une série d'instructions écrites et affichées en ville, qui n'ont réellement jamais rien changé à la situation de squat de cet espace. Transformée en un souk où règnent insalubrité et désordre, la rue du 20 Août est devenue le lieu de prédilection des marchands illégaux de tous bords pour s'adonner au commerce de fruits et légumes. Les tentatives des agents de l'ordre public de les chasser de cet endroit ont buté contre leur obstination, au grand dépit des riverains, des conducteurs de véhicules et des piétons. De l'avis de tous, en l'absence d'une ferme décision de les éloigner de cette voie, l'une des plus fréquentées de la ville, ces vendeurs informels reviendront toujours à la charge pour exposer dans l'anarchie leurs marchandises. Pour les mêmes avis, cette note «risque d'être un simple document diffusé à l'effet de rappeler à l'ordre des squatteurs qui ne tiennent même pas compte de son existence».