Le dossier sensible et important de l'emploi a été le point nodal sur lequel est longuement revenu Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lors d'une réunion d'évaluation des activités de ce secteur tenue hier au siège de la wilaya de Blida. En marge d'une visite d'inspection des infrastructures et des projets de son département, le ministre a prestement déclaré, dans une perspective de concurrence et de conformité avec le droit social international, qu'il y aura agrégation prochaine d'agences privées de placement des travailleurs à côté des services publics de l'ANEM (Agence nationale de l'emploi). Par ailleurs, il a soutenu l'amendement prochain de la disposition qui fait obligation à tout employeur de passer par l'ANEM pour tout recrutement. Cette séance de travail a été aussi une opportunité pour inviter « vertement » ce secteur stratégique à se moderniser et à rénover ses infrastructures pour répondre dans de meilleures conditions à sa mission sociale. « Je ne comprends pas pourquoi l'ANEM n'est pas arrivée à placer au moins 3000 travailleurs annuellement dans une importante région industrielle et commerciale comme Blida qui dispose de 3500 entreprises », s'est interrogé M. Louh. Ce dernier a inauguré trois centres payeurs de la Cnas (El Affroun, Chiffa et Oued El Alleug) et posé la première pierre pour la construction d'une pépinière d'entreprise relevant de la CNAC (Incubateur pour les créateurs de micro-entreprises pour une durée limitée ne pouvant dépasser deux années selon le directeur général de cette caisse). Il a terminé sa tournée par l'inspection de deux projets de réalisation de sièges pour l'agence régionale de l'emploi qui accuse un retard ayant poussé le ministre à « sermonner » son premier responsable et celui de l'inspection de wilaya du travail, dont l'avancement des travaux ont atteint 65%. A ce propos, il a invité le maître de l'ouvrage à construire « qualité » et à réaliser une entrée imposante. A noter que les chantiers relatifs au programme LSP appartenant au FNPOS (Fonds national de péréquation des œuvres sociales) et relevant du ministère du Travail n'ont pas fait l'objet de la visite du ministre, pourtant précédemment annoncée. Ces projets situés à Bouinane et à Mouzaïa connaissent un flagrant retard. La cause résulte d'un conflit entre le maître de l'ouvrage et les entreprises de réalisation. Les entrepreneurs qui se disent victimes d'une résiliation abusive de leur marché souhaitaient exposer de vive voix leurs doléances au ministre. Ils n'ont pas pu terminer le chantier puisqu'ils n'avaient pas pu supporter la fluctuation des prix des matériaux de construction sans être concernés par la réévaluation des prix, pourtant une instruction gouvernementale a été donnée dans ce sens. « Nous avons sollicité le ministre à maintes reprises dont la dernière requête remonte au 14 décembre 2008. Malheureusement, aucune suite n'est réservée à ce jour à toutes ces sollicitations, alors que nous subissons toujours les graves conséquences de cette résiliation aux torts », nous dira une victime de cette résiliation.