L'avant-projet du code de travail est "en cours" de finalisation et sera discuté prochainement avec les différents partenaires sociaux, a affirmé lundi le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh. "La finalisation de l'avant-projet du code de travail est en cours au niveau du ministère du Travail", a-t-il dit en marge de la réunion bilan sur la mise en oeuvre de la carte à puce "chifa", soulignant qu'il "comporte plus de 700 articles et amendements de l'actuelle législation du travail et sera discuté lors de la prochaine tripartite", sans préciser la date de la rencontre. "Après la concertation avec les différents partenaires sociaux (UGTA/patronat), il sera soumis au gouvernement", a-t-il ajouté au cours d'une réunion sur l'évaluation de l'utilisation de la carte à puce "chifa". Une première réunion d'évaluation de l'utilisation et de l'efficacité de la carte à puce "Chifa" dans cinq wilayas pilotes et les cinq wilayas concernées par l'extension a eu lieu, hier au siège du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. La carte Chifa, dont l'utilisation a déjà commencé dans cinq wilayas d'Algérie, à savoir Boumerdès, Annaba, Médéa, Oum El Bouaghi et Tlemcen, a touché 650 000 assurés, et sera généralisée à cinq millions d'assurés, au cours des trois prochaines années, et à tous les assurés de la sécurité sociale à l'horizon 2010, avant d'être étendue au système du tiers payant à l'horizon 2012 . Après ces cinq "wilayas pilotes ", les cadres de la Caisse nationale des assurances sociales ont choisi comme prochaines escales pour tenir une série de rencontres de formation et d'information les wilayas d'Oran, de Mila, de Souk Ahras, de Blida et de Constantine. La mise en service dans lesdites wilayas est donc prévue pour le mois prochain. A noter que 5 000 cartes ont été utilisées à ce jour et 70% des pharmaciens des cinq wilayas concernées l'utilisent facilement. Ce qui veut dire que ce nouveau système est jugé positif, selon le premier responsable du secteur M. Tayeb Louh. 98% des différents acteurs, à savoir les médecins, les pharmaciens et les employés de la CNAS, suivent des cycles de formation afin de mieux manipuler le système. Cette initiative vise la modernisation du système de sécurité sociale, d'épargner aux citoyens toutes sortes de désagréments et d'éradiquer la bureaucratie dont sont confrontés quotidiennement les assurés.La carte électronique contient des informations personnelles sur l'assuré relative à l'état de santé, le suivi médical, les remboursements des médicaments et des examens médicaux. Cette carte est dotée également de plusieurs codes en vue de faciliter la mission aux partenaires sociaux tels les pharmaciens, médecins, hôpitaux et agents de la Cnas et de garantir de meilleures prestations à l'assuré en matière de suivi et d'orientation médicale en Algérie. Elle permet, en effet, une coopération assez fluide entre les agents de la Cnas, les professionnels de la santé et l'assuré social. Cette carte est sécurisée, seuls la Cnas et le médecin traitant peuvent accéder aux informations contenues dans la carte, et ce, en vue de préserver la confidentialité du dossier médical de l'assuré. En somme, la mise en place de la carte Chifa en Algérie, qui a nécessité un budget de 16 millions d'euros, permettra à des millions d'assurés sociaux d'avoir un accès plus rapide aux services de la sécurité sociale (Cnas).