Durant deux jours (les 25 et 26 janvier 2009), l'université de Dély Ibrahim abrite le 3e colloque international avec comme intitulé « Visions prospectives du professionnalisme sportif en Algérie ». L'ouverture du colloque s'est déroulée en présence de Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, Azzedine Mihoubi, secrétaire d'Etat chargé de la Communication auprès du Premier ministre, Tahar Hadjar, recteur de l'université d'Alger, des députés (RND), Miloud Chorfi, Seddik Chihab et Bouguettaya, le président de la FAF, Hamid Haddadj, le DTN-FAF, Fodil Tikanouine, Djaâfar Yefsah, Mohamed Maouche.... L'initiative émane du laboratoire des Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS). Le président du colloque et du comité d'organisation, Abdelyamine Boudaoud, a mis sur pied un programme alléchant avec des invités de valeur et de renom à l'instar de Youssef Fates (université Paris 10), Yakout Akroune, présidente de la chambre ordinaire du Tribunal arbitral du sport (TAS-Algérie), Docteur Bachir Zoudji (université de Valenciennes), Adel Zaki Mohamed Abdel Aziz (université Halouane-Egypte), Nasreddine Guemriche et Nacer Chiri de l'INFS/STS, Michel Pautot (avocat au barreau de Marseille) Boubekeur Abdelkrim (Tunisie), Ali Benkaoua (Mostaganem), Lallali Nadia (université d'Alger), Massarelli (université de Lyon), Zerdoumi (université d'Alger), Bouziane Radia (Tarf), Mouloud Houaoura (IEPS Alger), maître Didier Rey (université de Corse) ... Toutes ces personnes, et bien d'autres, animeront, durant deux jours, des débats intéressants sur le football. Youssef Fates est monté le premier à la tribune pour donner un éclairage sur le football professionnel en France afin de retracer les différentes étapes qu'a vécues le sport roi de l'autre côté de la Méditerranée. Dans son intervention, Youssef Fates a mis l'accent sur le rapport Besson (ministre français, chargé par le président Sarkozy d'établir un diagnostic sur l'état du football professionnel en France. Fates dira : « Eric Besson a rédigé un grand rapport dans lequel il a décortiqué le sport professionnel en France. Il est arrivé à la conclusion qu'il est (le sport français) peu compétitif par rapport à celui, par exemple, de l'Angleterre et de l'Italie. Il a mis l'accent sur les dysfonctionnements au niveau, par exemple, des statuts des clubs français qui ne relèvent plus de la loi de 1901. Ils sont devenus des entreprises marchandes, ne disposent pas de leurs propres installations (stades) à l'exception de l'AJ Auxerre. La formation n'a pas été épargnée et Besson préconise de réduire le nombre (trop important) d' écoles (de sport) et de les réorienter vers les pôles d'excellence. » Youssef Fates s'est ensuite penché sur le football algérien et son devenir si le professionnalisme est instauré. Il a souligné : « Le professionnalisme n'est pas la panacée. » Mme Yakout Akroune, de son côté, a présenté le TAS et ses missions en soulignant le rôle important qu'il joue dans la sphère sportive et plus particulièrement dans le règlement des litiges. Pour elle, « le TAS se distingue par sa célérité et son efficacité dans le traitement de dossiers qui lui sont soumis ». Bachir Zoudji (université de Valenciennes-France) a décortiqué le fonctionnement d'un entraîneur qui, selon lui, « a trois missions fondamentales, la gestion de l'équipe, l'entraînement et la gestion du match ». Adel Zaki (Egypte), s'est longuement attardé sur le professionnalisme au pays des Pharaons. Après ces interventions, il y a eu un débat entre les étudiants présents dans l'amphi et les intervenants. Il serait intéressant de connaître le nombre de représentants de clubs de football lors de cette première journée. Selon un observateur, il ne dépasserait pas le nombre de doigts d'une main.